Anne-Marie, la femme de Francis Collomp, vit des heures d'angoisse depuis l'enlèvement de son mari le 19 décembre. Le jour de son anniversaire, le portois a été enlevé dans le nord du Nigéria. L'ingénieur en électricité est marié à une réunionnaise depuis plus de trente ans. Le couple vit au Port depuis 6 ans. Ce lundi 24 décembre, une équipe de Réunion 1ère a rencontré, Gilda Marbois, la belle-soeur de Francis Collomp à son domicile. Voici l'intégralité de cette interview télévisée et les témoignages radio :
Enlèvement Nigéria
Enlèvement Nigéria
Enlèvement Nigéria
Dimanche 23 décembre, Ansaru, un groupe islamiste a revendiqué l’enlèvement du Français. Ansaru explique notamment ce rapt par le rôle de la France dans la préparation d’une intervention militaire au Mali et menace la France d’autres attaques sur ses ressortissants, en particulier en Afrique noire.
Francis Collomp est le neuvième Français à avoir été kidnappé en Afrique. Sept d’entre eux sont détenus par des islamistes au Sahel et un autre en Somalie. Sur son site, le Ministère des Affaires étrangères appelle les voyageurs au Nigéria à faire preuve d'une extrême prudence et considère le risque terroriste présent sur la moitié nord du territoire nigérian.
Paris a été à l’initiative d’une résolution, adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, autorisant le déploiement d’une force internationale au Mali, pour chasser les islamistes armés qui occupent le nord du pays.
Francis Collomp, ingénieur de 63 ans, travaille pour l’entreprise française Vergnet. Cette société est spécialisée dans les énergies renouvelables. Il devait revenir à la Réunion courant janvier 2013.
Dans une interview parue ce lundi dans le quotidien La Croix, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian estime que l’intervention militaire africaine « pourra avoir lieu au premier semestre de l’année prochaine » et réaffirme que « la France et les Etats-Unis » apporteront à la coalition africaine un soutien dans le domaine de la logistique, de l’observation, du renseignement et de la formation. Interrogé sur la situation des otages français au Sahel, Jean-Yves Le Drian affirme: « Nous nous occupons de très près des otages et faisons tout notre possible pour obtenir leur libération. Mais cela ne nous empêche pas de considérer que l’enjeu de l’intégrité du Mali est essentiel pour la sécurité de ce pays, comme pour celle de la France et de l’Europe ».