Najat Vallaud-Belkacem est à La Réunion

La ministre des droits des femmes est arrivée ce vendredi matin à La Réunion dans un contexte social difficile. Najat Vallaud-Belkacem restera deux jours sur l'île. La porte-parole du gouvernement est déjà fortement sollicitée.

Najat Vallaud-Belkacem est arrivée ce vendredi matin à La Réunion. A sa descente d'avion, la porte-parole du gouvernement s'est immédiatement exprimée sur la situation sociale de La Réunion.
 



Vendredi et samedi, Najat Vallaud-Belkacem va enchaîner des rendez-vous pour l'essentiel consacrés à la question de la condition féminine. La ministre des droits des femmes rencontrera, à Saint-Denis et à Saint-Paul, les différents acteurs concernés par l'égalité professionnelle ou la lutte contre les violences. Mais Najat Vallaud-Belkacem, actualité sociale oblige, est peut-être plus attendue avec sa casquette de porte-parole du gouvernement.

Visite de Najat Vallaud-Belkacem


 

La ministre des droits des femmes visite le chantier « La Marina » de la Société bourbonnaise de travaux publics et de construction (SBTPC) à La Trinité



5000 Emplois d'avenir

Et avant même d'avoir foulé le sol réunionnais, le message est clair. Dans une interview accordée au Quotidien de La Réunion, la porte-parole du gouvernement affirme que "s'agissant des emplois d'avenir, l'enveloppe qui est mobilisée grâce aux efforts de Victorin Lurel est de 5000 emplois. C'est trois fois plus que l'effort que nous faisons en moyenne dans le reste de la France". Najat Vallaud-Belkacem précise également qu'elle signera, samedi 23 février, de nouveaux emplois d'avenir et en appelle aux collectivités locales pour prendre le relais. Des collectivités, comme les communes, qui ont sollicité un entretien avec la ministre. Jeudi soir, à La possession, les 24 maires de l'île se sont réunis pour évoquer les manifestations et violences urbaines des derniers jours et ces emplois d'avenir demandant notamment que leur durée soit assouplie.
 

Association des maires et violences urbaines


Le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, a confirmé hier, jeudi 21 février, l'assouplissement du dispositif emplois d'avenir. Les collectivités pourront ainsi proposer, dans un souci de partage du travail, des contrats de six mois même si le contrat de 12 mois reste la norme. La décision du représentant de l'Etat a pleinement satisfait le maire de Saint-Leu, Thierry Robert qui, dans la matinée, avait demandé cette modification.

"Un dispositif inadapté" selon Didier Robert

Mais du coté de la pyramide inversée, c'est sur le fond du dispositif que se font jour les principales critiques. Dans un communiqué, le Président de la Région, Didier Robert, a estimé, à propos de ces emplois d'avenir : "c’est un dispositif à ce jour inadapté au contexte local et national. Le débat n’est ni politique ni philosophique. Au bout de 4 mois de mise en oeuvre seul 4600 emplois d’avenir ont été signés pour toute la France y compris l’Outre-Mer sur un objectif total de 150 000 contrats promis par le Gouvernement. Un échec imputable, selon la Région, au coût du dispositif pour les collectivités déjà fortement contraintes par une baisse des dotations de l'Etat. Didier Robert demande le rétablissement des quotas de contrats aidés CUI-CAE non marchands et l'ouverture de véritables négociations sur le dispositif Emplois d'avenir avec la même participation de l'Etat que pour les contrats aidés..

Dans "un appel à la responsabilité et à la solidarité", Le parti communiste réunionnais demande également le rétablissement des quotas d’emplois aidés sur l’année 2013 à un niveau au moins équivalent à celui de 2012 soit 26 400 contrats. Pour le PCR, les emplois d'avenir doivent venir en en plus et non en substitution.

 

Emploi : communiqué du PCR

Emploi : communiqué de la Région Réunion

Emploi : communiqué de la Préfecture

Déclaration de la CGTR sur la situation sociale