La CGTR, Force Ouvrière et la FSU défilent ce mardi 5 Mars entre le Jardin de l'Etat et la Préfecture à Saint-Denis. Les trois organisations syndicales dénoncent un accord qui met à mal le droit des salariés. Le texte doit être présenté demain, mercredi 6 Mars, en Conseil des ministres.
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Ils défilent, ce mardi matin, rue de Paris pour dénoncer l'accord interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi. Il y aurait, entre le jardin de l'Etat et la Préfecture, 700 manifestants selon les forces de l'ordre et, donc, 1500 selon les syndicats.
Le texte divise les syndicats. Résolument contre, la CGTR, FO et la FSU dénoncent une régression pour l'ensemble des salariés. Pour les trois organisations syndicales, qui appellent à manifester aujourd'hui, le gouvernement promettait la sécurisation de l'emploi, avec l'accord signé en janvier c'est "la précarité qui grandit de façon alarmante". A l'inverse, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC estiment qu'il s'agit d'une avancée pour le monde socio-économique français.
Au centre des divergences syndicales, c'est le terme de "flexisécurité" qui suscite peut-être le plus de craintes. La flexibilité dans le monde du travail et la sécurité de l'emploi sont-elles compatibles ?
Les syndicats qui ont refusé de signer le texte y voient incontestablement une brèche dans le droit de salariés qui seraient exposés aux baisses de salaires, mobilité forcée. "On joue sur la peur des salariés pour les contraindre à tout accepter" affirme ainsi Eric Marguerite, secrétaire départemental de de Force Ouvrière. Dans le même ordre d'idée, selon Ivan Hoarau, secrétaire général de la CGTR "cet accord permettra à l’employeur de baisser le temps de travail, et le salaire du travailleur » alors qu’un regain d’activité de l’entreprise n’entrainera pas d’augmentation de salaire « en tout cas de façon proportionnelle ». Et d'ajouter : l"accord permet à l’employeur d’imposer "une mobilité forcée car en cas de refus, vous êtes licencié pour motif personnel »
Les syndicats signataires avancent surtout une nécessaire adaptation. Pour Jean-Pierre Rivière, par exemple, souplesse et flexibilité sont des atouts désormais indispensables. Pour le responsable de la CFDT "les pays qui restent figés sur des systèmes rigides finissent par se faire dépasser tandis que leur économie se dégrade de jour en jour". Emploi, salaire ou mobilité, rien ne peut se faire sans accord préalable avec les organisations syndicales qui devront représenter plus de 50% des salariés.. Le président de la CFE-CGC, Daniel Thiaw-Wing-Kai estime même que le texte renforce les institutions représentatives du personnel. Avec la CGC, CFTD et CFE-CGC mettent également en avant les droits nouveaux ainsi obtenus comme la mutuelle santé pour tous payée à 50% par l'employeur, le compte personnel de formation ou l'incitation à l'embauche en CDI en renchérissant le coût des CDD.
Qualifié de compromis historique lors de sa signature le 13 janvier 2013, le texte sera présenté demain en Conseil des ministres. Le projet doit ensuite être débattu à l’Assemblée Nationale et au Sénat avant de faire l’objet d’une loi.
Pour Ivan Hoarau de la CGTR , cette manifestation n’est qu’un début. Il annonce d’autres manifestations d’ici le mois de mai pour que le texte de la loi soit modifié.
Le texte divise les syndicats. Résolument contre, la CGTR, FO et la FSU dénoncent une régression pour l'ensemble des salariés. Pour les trois organisations syndicales, qui appellent à manifester aujourd'hui, le gouvernement promettait la sécurisation de l'emploi, avec l'accord signé en janvier c'est "la précarité qui grandit de façon alarmante". A l'inverse, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC estiment qu'il s'agit d'une avancée pour le monde socio-économique français.
Au centre des divergences syndicales, c'est le terme de "flexisécurité" qui suscite peut-être le plus de craintes. La flexibilité dans le monde du travail et la sécurité de l'emploi sont-elles compatibles ?
Les syndicats qui ont refusé de signer le texte y voient incontestablement une brèche dans le droit de salariés qui seraient exposés aux baisses de salaires, mobilité forcée. "On joue sur la peur des salariés pour les contraindre à tout accepter" affirme ainsi Eric Marguerite, secrétaire départemental de de Force Ouvrière. Dans le même ordre d'idée, selon Ivan Hoarau, secrétaire général de la CGTR "cet accord permettra à l’employeur de baisser le temps de travail, et le salaire du travailleur » alors qu’un regain d’activité de l’entreprise n’entrainera pas d’augmentation de salaire « en tout cas de façon proportionnelle ». Et d'ajouter : l"accord permet à l’employeur d’imposer "une mobilité forcée car en cas de refus, vous êtes licencié pour motif personnel »
Les syndicats signataires avancent surtout une nécessaire adaptation. Pour Jean-Pierre Rivière, par exemple, souplesse et flexibilité sont des atouts désormais indispensables. Pour le responsable de la CFDT "les pays qui restent figés sur des systèmes rigides finissent par se faire dépasser tandis que leur économie se dégrade de jour en jour". Emploi, salaire ou mobilité, rien ne peut se faire sans accord préalable avec les organisations syndicales qui devront représenter plus de 50% des salariés.. Le président de la CFE-CGC, Daniel Thiaw-Wing-Kai estime même que le texte renforce les institutions représentatives du personnel. Avec la CGC, CFTD et CFE-CGC mettent également en avant les droits nouveaux ainsi obtenus comme la mutuelle santé pour tous payée à 50% par l'employeur, le compte personnel de formation ou l'incitation à l'embauche en CDI en renchérissant le coût des CDD.
Qualifié de compromis historique lors de sa signature le 13 janvier 2013, le texte sera présenté demain en Conseil des ministres. Le projet doit ensuite être débattu à l’Assemblée Nationale et au Sénat avant de faire l’objet d’une loi.
Pour Ivan Hoarau de la CGTR , cette manifestation n’est qu’un début. Il annonce d’autres manifestations d’ici le mois de mai pour que le texte de la loi soit modifié.