Une mère et ses enfants en garde à vue pour escroquerie

C'est ici, derrière les fenêtres du deuxième étage du commissariat centrale de Saint-Denis qu'une mère de famille et ses deux enfants ont été placés en garde à vue. Tous sont suspectés d'avoir escroqué les clients d'une assurance en détournant les chèques de remboursement à leur profit.
Une mère de famille, employée d'une société d'assurance suspectée d'avoir détourné pour 400 000 Euros de chèques de remboursement d'accidents. Elle est en garde à vue avec ses complices : sa fille et son fils.
Toute la famille a été convoquée, mardi matin, au deuxième étage du commissariat Malartic. Dès leur arrivée dans les locaux de la section financière, le couple et leurs deux enfants ont été placés en garde à vue. Tous sont suspectés de vivre grâce aux escroqueries de la mère.
Cette femme âgée de 57 ans, employée d'assurance, aurait détourné des chèques de remboursement d'accidents matériels.

Six comptes bancaires

Pour brouiller les pistes, la secrétaire aurait ouvert six comptes en banque : en son nom, celui de son fils ou celui de sa fille.
Le mari, interrogé longuement mardi, a été mis hors de cause. Il a d'ailleurs été remis en liberté en fin de journée de mardi. Selon nos informations, il ignorait tout des agissements de son épouse et aurait été tenu à l'écart des finances familiales.

Deux maisons et un appartement

Il y a cinq ans, cette même famille tire le diable par la queue et a du mal à boucler ses fins de mois.
Endettée, elle est en passe de perdre sa maison.
Sans que personne se pose de questions, elle trouve la solution. Mieux, les flux continus d'Euros permettent d'effacer les dettes et d'acheter un appartement et une maison au fils et à la fille. 
Cette solution à 400 000 Euros (première estimation du détournement) était trop belle. Elle a fini par alerter le banquier en charge des comptes.

Six mois d'enquête

Depuis 6 mois, les inspecteurs de la section financière de la Sûreté départementale étudiaient l'affaire et surveillaient les escroqueries de la suspecte. Mardi, en la convoquant avec ses complices présumés (son fils et sa fille) sous la directive du parquet, les autorités judiciaires ont mis un terme à cinq années d'une trop belle vie. Les gardes à vue des trois derniers suspects se poursuivent, elles pourraient s'achever demain par des présentations au tribunal de Saint-Denis.