Deuil national à l'île Maurice : le bilan est de onze morts

Onze morts à Port-Louis, c'est le premier bilan après les fortes pluies qui ont touché l'île Maurice vendredi et samedi. Une tragédie qui a conduit le premier ministre, Navim Ramgollam a décréter, ce lundi, jour de deuil National.
L'île Maurice pleure ses morts. Ce lundi de Pâques a été déclaré :"Jour de deuil National", par Navim Ramgoolam, le premier ministre de l'île soeur. 
Pendant 24 heures, Port-Louis, la capitale et sa banlieue ont subi des pluies diluviennes. De vendredi à samedi, il a plu sans la moindre interruption avec des intensités proches de celles d'un cyclone. En une heure, les services météorologiques de Maurice ont enregistré 152 mm. Cet afflux d'eau ininterrompu a provoqué des crues spectaculaires et des inondations qui se sont avérées mortelles.

Onze morts au moins

Au centre-ville, une vague a submergé plusieurs rues et passages sous-terrains. Dans le tunnel pour piétons qui permet d'éviter l'autoroute et de relier la Rogers-House au Caudan-Waterfront , les secouristes ont repêché six cadavres (une mère et son fils, deux cousins et deux frères). Autre piège fatal, le parking sous terrain de l'immeuble Harbourg. Les corps de deux hommes ont été retrouvés en fin de journée. Un peu plus loin c'est un SDF (sans domicile fixe) puis un homme de 56 ans noyés. Enfin, s'ajoute à ce lourd bilan, provisoire, le décès par crise cardiaque d'une femme de 55 ans prise d'angoisse devant la brusque montée des eaux.
En images, sur un commentaire d'Henry-Claude Elma

Des dégâts et une polémique

La décrue à peine entamée, les mauriciens se sont retroussés les manches pour nettoyer Port-Louis. Des appels à la solidarité nationale ont été lancés par les radios afin que tous les habitants de l'île soeur viennent prêter mains fortes. Si visuellement la remise en état de la capitale avance rapidement, les dégâts se chiffrent à plusieurs dizaines de millions d'Euros. Les magasins spécialisés dans la vente d'électroménager de la rue de La Chaussée ont été dévastés.
Le mécontentement est également de mise. Deux cents habitants de Grande-Rivière-Nord-Ouest ont manifesté, dès hier,  contre : "L'immobilisme des autorités". Le leader de l'opposition, Alan Ganoo, dénonce lui : "Le manque de communication et de prévoyance", dans sa ligne de mire, le gouvernement mais également, le service de météorologique de Vacoas. Le premier ministre, Navim Ramgoolam a tenté de minimiser la responsabilité des prévisionnistes : "un torrent d'eau est descendu de la montagne des Signaux. La quantité et la vitesse avec laquelle cette eau est arrivée est à l'origine de la tragédie. La station météorologique des Vacoas ne pouvait pas prédire qu'il aurait autant de pluie".
 
Les passagers à l'aéroport Roland Garros de retour de l'Ile Maurice témoignent: