Déclaration : 90 000 personnes attendues aux guichets... et la crainte de tensions !

Comme chaque année, à l'approche des déclarations, les agents des finances publiques font face à un accueil massif dans les centres des impôts. Et en période de crise, ils doivent parfois faire face à de sérieuses tensions avec les contribuables. 
Les agents des finances publiques souhaitent le rappeler : ils ne sont responsables ni de la crise, ni de la législation fiscale... ni des "affaires" qui éclaboussent la classe politique. Alors que les imprimés commencent à arriver dans les boites à lettres des contribuables, certains agents commencent, eux, à redouter les tensions qui surviennent chaque année aux guichets des centres des impôts. 
Ces agents ont ainsi accueilli l'an passé, dans le département, 90 000 personnes pendant la campagne impôt sur le revenu, ont reçu 13 000 appels téléphoniques et ont été sollicité par 33 000 internautes sur la même période. 
Et selon Solidaires-Finances-Publiques, cette période est marquée par "une tension de plus en plus perceptible à l'accueil. Les incidents ont une fâcheuse tendance à croître : le nombre d'insultes et d'agressions physiques est en hausse".

Une situation inquiétante, selon le syndicat, qui trouve son origine dans une crise qui génère des situations de plus en plus difficiles pour les contribuables, dans la réduction des effectifs des agents, une législation fiscale changeante et un contexte aggravant comme les répercussions de "l'affaire Cahuzac".
Dans un communiqué, Eric Métro, secrétaire départemental de Solidaires-Finances-Publiques Réunion, tient ainsi à souligner que : "les agents des finances publiques ne sont pas les coupables de la situation économique et sociale du pays : comme tous les citoyens, ils préfèreraient qu’il n’y ait pas de crise, que la législation fiscale soit plus simple et plus juste, qu’il n’y ait aucune « affaire », qu’on les comprenne et qu’ils aient les moyens d’assurer un service public de qualité".