Social : la Sermat négocie et la justice a été saisie par la direction de Carrefour

A défaut d'une réelle avancée, les deux parties négocient. Direction et grévistes se retrouveront face à face dans l'après-midi.
Les représentants syndicaux de la Sermat et les patrons discutent. En revanche, direction et grévistes de Carrefour avaient rendez-vous au tribunal de Saint-Denis. Le juge doit se prononcer sur le barrage filtrant installé devant le parking de la grande surface.
Les conflits sociaux de la Sermat et de Carrefour se poursuivent après des semaines de grèves très dures.
Au Port, les cavaliers restent immobiles et du côté de Sainte-Suzanne, le piqué de grève est pour l’instant toujours en place devant le parking de la grande surface.
Cependant la situation pourrait évoluer dans la journée. Dans ces deux conflits les lignes pourraient bouger avec l’intervention de la direction du travail dans le cadre de la Sermat et de la justice à Carrefour.
 
Une solution pas satisfaisante
 
Du côté du port Ouest, la DDTE (direction du travail et de l’emploi) propose de suivre en partie les demandes de la direction du GIE (Groupement d’intérêt économique) qui utilise les services de la Sermat, entreprise en charge de l’entretien des cavaliers.
Le directeur du travail propose le transfert partiel de compétences vers la Kalmar et le maintien, en parallèle, de l’emploi au sein de la Sermat. Au final, une mission indépendante effectuerait une évaluation des compétences des deux services. Une proposition qui ne satisfait personne, mais permettrait de mettre un terme à cette grève pendant au moins un an.
 
La justice doit trancher
 
A Carrefour en revanche, les bras de fer est loin d’être terminé. Les grévistes ont été assignés par la direction devant le juge des référés pour qu’ils cessent leur barrage filtrant à l’entrée du parking de la grande surface. Si le patron de l’enseigne obtient gain de cause, les salariés pourraient être condamnés à des milliers d’Euros d’amende.
Cette même demande avait été rejetée, par le président du tribunal des référés la semaine dernière, au prétexte que les grévistes étaient installés sur la voie publique et non sur l’espace privé.