Assises : le docteur Roche clame son innocence : « Je n’ai jamais violé personne »

Jean-Joseph Roche, ophtalmologue, a été condamné en octobre 2012 à 8 ans de prison pour viol sur mineur de 15 ans et agression sexuelle. Il est de nouveau jugé par la cour d’assises de La Réunion depuis mercredi. Un second procès décisif pour l’avenir du praticien.
Jean-Joseph Roche est connu à La Réunion et à Mayotte. L’ophtalmologue a exercé au centre hospitalier de Mamoudzou de 1998 à 2002, il est depuis rattaché à l’hôpital de Bellepierre mais, attend d’être jugé pour viol et agression sexuelle. Il y a un peu plus de dix ans, la vie du praticien bascule à la une des pages des faits-divers quand quatre patientes portent plainte contre lui. Toutes originaire de Mayotte où des Comores racontent la même histoire.
Le médecin, très entreprenant pendant les consultations promettait monts et merveilles à ses victimes puis, se livrait à des attouchements et parfois leur imposait des relations sexuelles.
 
Victime d’un complot
 
« Faux », s’insurge l’accusé : « Ce n’est pas un complot, c’est un piège. Je suis tombé dans un piège ». L’homme ne comprend pas comment, il a pu être condamné à 8 ans de prison par la cour d’assises de La Réunion, il y a un an. Selon lui, les parents des jeunes adolescentes voulaient lui soutirer de l’argent avec la complicité de sa propre secrétaire qui est à l’origine de cette affaire.  
Le problème pour le docteur Roche pourrait être son portrait. L’homme aux cheveux gris aime les jeunes filles. Ses épouses ont en moyenne 30 ans de moins que lui. Sa première femme est également dans le box des accusés pour corruption de mineur. Elle aurait participé à une débauche au domicile du couple avec l’une des quatre jeunes victimes.
 
Les jurés décideront
 
Ce jeudi, va donc être déterminant pour l’avenir judiciaire du docteur. Le témoignage de la quatrième et dernière plaignante et l’intervention du psychiatre chargé de dresser le profil psychologique du prévenu vont peser lourd dans la balance. Ce second procès devant la cour d’assises est la dernière chance de Jean-Joseph Roche de voire sa peine réduite.
Lors du premier passage de l’accusé devant un juré populaire, l’avocat général s’était montré prudent, soulignant même qu’il ne croyait pas à la culpabilité du médecin. Une lecture opposée à celle des parties civiles et très éloignée du verdict rendu. Le point final de ce dossier est attendu, lundi.