Pour éviter une nouvelle crise du chikungunya l’agence de santé lance une vaste opération de lutte contre les moustiques. Le premier objectif est de sensibiliser la population et le second, éliminer les gîtes larvaires, dans les ravines, les forêts, les terrains vagues, les jardins…
Fabrice Floch•
La pluie, le soleil, la chaleur tropicale et un peu d’eau croupissante au fond d’un vieux récipient suffisent au bonheur de l’aèdes albopictus ou moustique tigre.
Il est plutôt original avec ses traits blancs, mais très énervants quand le soir venu, il tourne au dessus votre tête. Au-delà de ce léger désagrément, cet insecte a le triste privilège de pouvoir inoculer le chikungunya. Nom original, pour une maladie qui a frappé La Réunion fin 2005 et tout au long de l’année 2006.
Le chikungunya dans toutes les têtes
Sans crier gare, le virus a voyagé de commune en commune avec pour seul, vecteur de transmission le moustique. A l’heure des bilans, les services de santé comptabilisaient une centaine de morts (décès de personnes âgées déjà malades) et au moins 10 383 personnes infectées. Officieusement, il est question de 50 000 réunionnais. Une crise majeure qui a plombé l’activité touristique en 2006 et 2007. Le département et la France jouant la carte de la transparence.
Les années sont passées mais, tous les réunionnais ont en mémoire, les images de leurs proches perclus de douleurs, incapables de se déplacer et qui, ressentent encore aujourd’hui, les symptômes liés à cette maladie.