Le bilan économique de La Réunion en 2013 confirme un net ralentissement

Economiquement, 2013 sera à marquer d’une pierre noire. Tous les indicateurs financiers sont dans le rouge. Les travaux publics ont perdu plus de 2000 employés et 1435 dossiers de surendettement ont été déposés en un an.
Tous les ans, les services de l’Etat prennent une photographie de l’économie réunionnaise afin d’analyser la santé financière du département. Les premiers graphiques confirment que La Réunion subit la crise de plein fouet. Le tableau de bord du CEROM (Comptes  Économiques Rapides de L’Outre-Mer/Réunion) vient d’être publié et il n’est pas réjouissant. Tous les indicateurs sont en berne.

La première victime de l’année écoulée est le BTP. Il est coutume de dire : « quand le bâtiment va tout va », et bien le bâtiment prend l’eau. En 2013, 2233 ouvriers du bâtiment ont perdu leur emploi. Un secteur qui comptait 23 000 salariés en 2008 et 15 300 six ans plus tard.
Le secteur de l’automobile souffre également. Les ventes de véhicules neufs sont en chute libre -8,5% en 2013 pour les voitures de tourisme, une baisse presque négligeable par rapport à la branche des véhicules neufs utilitaires qui enregistre -30,3% en douze mois.
 

Les recettes en chute libre

 
L’autre gros point noir des différents tableaux concerne les indicateurs de vulnérabilité enregistrés l’an passé. 1435 dossiers de surendettement ont été déposés en 2013 par des réunionnais. Une courbe qui est revenue à son niveau de 2009 et l’a même dépassé.
Dans ce contexte morose, il n’est pas surprenant de constater une baisse du revenu de l’octroi de mer -8,2 millions d’Euros, une diminution des exportations -11 millions d’euros et un ralentissement du crédit d’investissement des entreprises -8,4%.

Point positif de l’année 2013 : les collectivités locales sont parvenues à tenir leurs engagements sans contracter de nouveaux crédits. Une affirmation qui risque de disparaître en 2014, la courbe connaît une brusque élévation au mois de janvier confirmant que l’impact de cette crise est encore très vivace.

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