L’ancien maire PCR de la Possession est mort ce mardi 29 avril. Roland Robert avait été victime d’un accident vasculaire cérébral le 11 avril dernier lors d’un déplacement aux Comores.
Roland Robert accompagnait une délégation du conseil général lorsqu'il a été pris d'un malaise. Transporté à l'hôpital de Mamoudzou, il avait été plongé dans un coma artificiel avant d’être rapatrié, le 14 avril, vers La Réunion . Son état médical était alors jugé stable par les médecins du CHU de Saint-Pierre
Une passion pour la politique héritée de son père
Aîné d’une famille de six enfants, Roland Robert est né le 5 mars 1937 au Guillaume Saint-Paul. Mais le Saint-Paulois passe ses années de primaire à Saint-Louis où son père, agent du chemin de fer de La Réunion, est affecté. Un père, également 1er adjoint au maire de Saint-Louis, qui lui donne le goût de l’action publique. Roland Robert, après un Baccalauréat Sciences Expérimentales au Lycée Leconte de Lisle, fonde l’UDER, l’Union Démocratique de Etudiants Réunionnais. C’est là le premier acte d’un engagement qui durera tout au long de sa vie.
A son retour d’un service militaire effectué sur la Grande Île, il fonde cette fois, le prolongement logique de l’UDER, l’ODJR, l’Organisation Démocratique de la Jeunesse Réunionnaise. Il y confirme sa volonté d’améliorer les conditions de vies des Réunionnais mais est frappé, en 1961, par l’ordonnance Debré. Le texte de Michel Debré, alors Premier ministre, permet de muter « les fonctionnaires de l’État et des Établissements publics de l’État en service dans les DOM et dont le comportement est de nature à troubler l’ordre public… ». Marié et père de trois enfants, le professeur de biologie est contraint à poursuivre sa carrière dans l’hexagone. Il lui faudra attendre 8 ans avant de revenir à La Réunion, au collège du Guillaume puis à Edmond Albius, au Port, jusqu’à sa retraite en 1997.
43 ans de mandat : 7 victoires dont 6 dès le premier tour
Parallèlement à sa carrière d’enseignant, Roland Robert n’a jamais cessé de militer au Parti communiste réunnionais. Il sera un fidèle du PCR, membre du comité central et du secrétariat.
Il est élu pour la première fois en mars 1971. Roland Robert mène une liste d’ouverture à La Possession tenue jusqu’alors par le divers droite Roland Payet. Entre 1977 et 2008, il sera réélu à chaque fois dès le premier tour avec toujours la même volonté d’ouverture. En 2011, il est cependant contraint à un second tour, lors des cantonales, face à Vanessa Miranville. 3 ans plus tard, c’est un nouveau duel avec la candidate écologiste qui mettra définitivement un terme à sa fonction de maire.
Mais Roland Robert ne se contentait pas du seul fauteuil de maire. L’homme était aussi Conseiller général depuis 1973 et Vice-Président de l’Association des Maires du Département de La Réunion. Une association longtemps divisée et qu’il a activement participé à réunifier.
Réunion 1ère