Le chikungunya menace le sud de la France

Le moustique vecteur du chikungunya, aedes albopictus, s’est implanté dans le Sud de la France. Des spécimens ont été capturés dans la région de Bordeaux. Plus d’une centaine de personnes ont été infectées par le virus l’année dernière en Europe du sud.
L’épidémie de chikungunya qui a frappé La Réunion en 2004/2005 est toujours dans les esprits des responsables de la lutte anti-vectorielle. Cette maladie, qui se propage par l’intermédiaire du moustique aedes albopictus, inquiète les autorités sanitaires françaises. Cette espèce de moustique gagne du terrain tous les ans depuis 2006. Après l’Italie et la Corse, des spécimens ont été capturés dans la Sud de la France.
Les pharmaciens et le corps médical tentent de sensibiliser les habitants des régions concernées sur les risques d’une telle épidémie, mais sans succès pour l’instant. Rares sont les habitants de Nice ou de Fréjus à avoir une idée sur la dengue ou le chikungunya. Les sentinelles de la santé ont, également, relevé une méconnaissance des gestes pour se prémunir (Ndlr : lutter contre les eaux stagnantes dans son jardin, les pots de fleurs…) et une trop rare utilisation de répulsifs pour éviter d’être piqué.
 
Le sang des Réunionnais à l’étude
 
Pourtant à quelques kilomètres de là, l’Italie compte plus d’une centaine de victimes du chikungunya. Cette maladie localisée dans les pays tropicaux, jusqu’à présent, suit l’avancée de l’aedes albopictus. L’épidémie, donc, peut exploser avec l’arrivée des beaux jours.
Pendant ce temps, les chercheurs de l’institut Pasteur avancent dans l’élaboration d’un traitement curatif du chikungunya.
« Pour l'élaborer», ce médicament nous apprend le site Gaïa, « le LFB  a prélevé le sang de 600 Réunionnais guéris de la maladie et en a isolé les anticorps dirigés contre le virus ». La solution antivirale ainsi obtenue a été inoculée à des souris de laboratoire avec un certain succès nous apprend l’article. Cependant, le vaccin n’est pas encore disponible et il n’existe pas encore de traitements. Si demain, cette arme anti-chikungunya est disponible, elle s’adressera : «En priorité aux sujets fragiles : les personnes aux défenses immunitaires affaiblies et les femmes enceintes ».