Mairie du Tampon : l'ancien régisseur aurait détourné plus de 100 000 Euros

Régisseur à la mairie du Tampon, Mickaël B. a profité de son statut pour détourner 120 000 euros, voire 190 000 euros selon la commune qui s’est constituée partie civil. L'ex-employé encoure 2 ans de prison.
Avec l’aide de complices, Mickaël B. aurait détourné, entre 2008 et 2011, une partie des recettes des Florilèges. En tant que régisseur, il aurait grossi la facture qu'il présentait aux forains et ne reversait qu’une partie de la somme encaissée à la municipalité. Au total, l'homme aurait empoché prés de 104 000 Euros. Il aurait également inventé de faux frais et se serait servit de faux cachets de La Poste pour détourner d'importantes sommes d'argent.

Préposé aux assurances et à la gestion du parc automobile il en a profité pour crée un business de revente de voitures. Aidé de deux complices, il s’est servit d’appels d’offres bidons pour céder les occasions. Une quarantaine de véhicules ont ainsi été vendus au prix d’épaves alors qu’ils étaient en bon état. Les complices étaient chargés de les revendre au double du prix. Le préjudice pour la mairie est estimé à plusieurs milliers d’Euros. L’enquête révèle également que le parc automobile était contrôlé par personne entre 2008 et 2012. Ce qui a permis à la défense et au magistrat de constater le flou "artistique" qui régnait au sein de la commune.

« On m’a supprimé un prime, j’en ai profité pour me servir »

Entendu à la barre hier Mickaël B. n’a cessé de rappeler que « c’est le bordel » à la mairie du Tampon et s’est justifié en expliquant qu’il voulait se venger.   « Dans cette mairie, tout le monde magouille et personne ne contrôle rien. J’ai refusé d’y participé pendant plusieurs années. Puis, un jour, on m’a supprimé une prime sans raison, alors j’en ai profité moi aussi pour me servir ».

Pour ces faits, Mickaël B. encourt trois ans de prison dont deux fermes avec une année de mise à l’épreuve au cours de laquelle il devra indemniser la commune. Par ailleurs, il lui est désormais définitivement interdit d’exercer une fonction publique. Les complices présumés encourent 6 mois avec sursis et une forte amende.

L’affaire à été mise en délibéré au 19 juin 2014. A cette date les juges rendront une réponse.