Diabète : le cri d’alarme du Conseil économique social et environnemental de La Réunion

La prise en charge du diabète n’est pas à la hauteur du fléau car la situation dans l’île continue à se dégrader. 1 adulte sur 2 est en surpoids ou obèse. 25% des enfants de 10 ans sont en surpoids, 8% obèses
Le diabète est une maladie chronique qui se développe quand le pancréas ne produit plus suffisamment d’insuline. La maladie se caractérise par une concentration accrue de sucre dans le sang.
Une personne est malade du diabéte quand le taux de sucre par litre de sang dépasse 1,5 gr.
 
Pourquoi le situation est alarmante à La Réunion ?

Environ 3900 personnes ont été recensées en Affection Longue Durée pour cause de diabète par an, entre 2008 et 2010, soit une progression de 61% par rapport à 2002.
Pour expliquer cette augmentation les auteurs du rapport souligne   « le développement des supermarchés, l’offre pléthorique  de la grande distribution » qui favorisent « l’utilisation de produits industriels déjà cuisinés. »

Conséquence la population la population réunionnaise est caractérisée par :
  • 1 adulte sur 2 en surpoids ou obése
  • 25% des enfants de 10 ans en surpoids et 8% d’obèses. 
Or une alimentation inadaptée et le  manque d’activité physique favorisent  l’apparition du diabète.
 
Les malades sont-ils bien informés ?

Pour les malades, les facteurs déclencheurs du diabète sont ailleurs.
Pour eux, l’hérédité, le stress, et dans une moindre mesure, le sucre sont les principales causes.
Le malade apparaît en ce sens mal informé, invoquant même la fatalité.

Quelles mesures mettre en oeuvre ?

Pour le CESR "l’impact humain, sanitaire et économique du diabète a atteint un niveau inacceptable. La médicalisation du diabète, considérant que les médecins doivent être omnipotents et omniprésents a montré ses limites."
Il est grand temps de passer à la prévention et le CESR préconise un plan Marshall car il existe une alternative aux traitements thérapeutiques qu’il faut valoriser et développer.

Parmi les mesures proposées:
  • le Maire  doit prendre toutes les mesures pour favoriser la mobilité des piétons et l’activité physique dans sa commune.
  • Les financements publics alloués au sport de compétition doivent être réorientés vers des projets concrets de pratique sportive adaptée dans les quartiers.
  • L'éducation nutritionnelle et thérapeutique doit être valorisée.
Une meilleure information pour inciter les personnes prédisposées au diabète à réagir face au risque.

En images avec Jean-Régis Ramsamy et Mustapha Bourrane
JR RAMSAMY - M BOURRANE