Violences Conjugales : mieux connaître pour mieux comprendre et mieux lutter

C’est dans une ambiance conviviale qu’élus et professionnels se sont retrouvé, ce mercredi 4 Juin, pour un temps d’échange, de travail collectif et de compréhension autour de la question des violences faites aux femmes en présence d’Ernestine Ronai. 
Présente sur l’île pour une semaine, Ernestine Ronai, la coordinatrice nationale de la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains) a animer ce matin  une rencontre avec des élus et des professionnels. 
En contact direct avec la population, ces élus et ces professionnels ont des liens privilégiés avec les victimes. « De par leur proximité, ils jouent un rôle fondamental car  ils ont un regard qui peut enrichir les travaux et participer activement à la lutte contre les violences faites aux femmes. », indique Ernestine Ronai.

Un phénomène social qui se travaille en société

L’objectif de cette rencontre est de « créer ensemble une culture commune des élus face à ce sujet pour savoir comment venir  en aide aux victimes et les accompagner dans leur reconstruction. »  Fidèle à elle-même, la coordinatrice nationale de la MIPROF a posé les bases de cette rencontre en faisant la lecture de citations, de pièces de théâtre, évoquant des stéréotypes de sexe. Puis de faire un état des lieux du contexte local, d’exposer dans un deuxième temps les mécanismes de la violence.

Que doit faire l’élu ?

Et enfin, donner des préconisations et des exemples concrets lorsque les élus ont à faire face aux victimes. Accompagner et aider les femmes à parler de leurs souffrances, sont les objectifs principaux. « L’élu doit connaître son territoire, et savoir orienter les victimes vers les bonnes personnes. » L’experte sur la question de la lutte contre les violences faites aux femmes insistera : «  Protéger quelqu’un, ce n’est pas décider à sa place, il faut se distinguer de l’agresseur qui a toujours décidé pour elle. Au contraire, il faut l’amener à s’ouvrir aux autres, l’encourager dans sa démarche et prévoir un plan de sécurité. » L’ultime recommandation : « surtout ne jamais fermer la porte à la victime, même si celle-ci décide de ne pas quitter son foyer.»   
Bien que les hommes n’étaient pas plus de 6 à s’être déplacés sur la trentaine de personnes présentes, Ernestine Ronai félicite l’évolution qu’il y a eu au fils des années. « La construction des hommes et des femmes bougent. Cette lutte est devenue un droit humain parce que les hommes se joignent à cette cause. »