Une bourse de 1 000 euros destinée aux étudiants modestes

Ce coup de pouce financier concernera l'an prochain les 77 500 étudiants non-boursiers seulement exonérés des frais d'inscription à la faculté.
Coup de pouce pour les étudiants aux faibles ressources. Environ 77 500 étudiants qui ne touchaient pas de bourse auront droit à 1 000 euros pour l'année scolaire 2014-2015, a annoncé le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, lundi 30 juin. Il s'agit d'étudiants situés à l'échelon zéro, qui étaient, jusque-là, "exonérés des frais d'inscription" à l'université, mais qui ne percevaient pas d'argent de l'Etat. "Ça cible ceux qui ont l'impression de toujours passer entre les mailles du filet et de n'être concernés par aucun dispositif", a ajouté le ministre.
 
Les syndicats étudiants partagés
 
Ce plan de 80 millions d'euros porte à 450 millions d'euros l'effort financier consenti en faveur de l'aide sociale étudiante depuis deux ans. "C'est les deux tiers de l'augmentation du budget de l'enseignement supérieur et de la recherche" sur cette période, a souligné Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
 
L'Unef, premier syndicat étudiant réputé proche du PS, s'est réjoui dans un communiqué "que le gouvernement tienne ses engagements contre la précarité étudiante", tout en estimant que "le sujet du coût de la rentrée pour les étudiants [était] loin d'être réglé". Le syndicat proche de la droite, l'UNI, a pour sa part qualifié cette réforme de "saupoudrage des aides qui oublie les classes moyennes". Il demande au gouvernement de revoir les critères d'attribution des bourses et la création d'"un véritable prêt étudiant". 
 
Des annonces en-deçà des promesses d'Hollande
 
Le gouvernement avait déjà annoncé il y un an une hausse de 118 millions d'euros du budget des bourses étudiantes à la rentrée 2013 pour aider trois types d'étudiants : des jeunes de familles modestes, les moins aisés des classes moyennes, ainsi que des jeunes en rupture avec leur famille. Toutefois, ces annonces restent en-deçà de la promesse de campagne de François Hollande. Alors candidat, il avait promis de remettre à plat les aides existantes pour les étudiants afin de créer une allocation d'études supérieures, sous condition de ressources.
 
Interrogé par des étudiants à propos d'une éventuelle hausse des frais d'inscription universitaire à la rentrée 2014, Benoît Hamon s'est voulu rassurant, tout en reconnaissant que les "arbitrages" n'avaient pas encore été rendus. "Nous ne sommes pas favorables à une augmentation, a assuré le ministre de l'Education. Ça ne doit pas être un sujet d'inquiétude pour les étudiants."