La création d'entreprises plombée par une nouvelle chute des créations sous le statut d'auto-entrepreneur

Le deuxième trimestre à La Réunion est marqué par une forte baisse des créations d'entreprises.
Avec moins de 1 500 entreprises nouvelles au second trimestre de cette année, la création d'entreprise accuse une baisse importante sur l'île. Pourtant au cours du 1er trimestre, La Réunion avait connu un certain regain dans ce domaine. Ce recul est de 12% en données corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables. Les créations d'entreprises diminuent également en France mais dans une moindre importance (-4%).
Avec très exactement 1 457 entreprises créées, entre avril et juin, La Réunion atteint son plus bas niveau depuis 2008. A titre de comparaison, en 2010 et en 2011, près de 2 000 sociétés voyaient le jour, chaque trimestre, dans le département.

Auto-entrepreneur : un statut en berne !

Cette baisse est accentuée par une nouvelle chute des créations sous le statut d'auto-entrepreneur (-32%). Elles ne représentent plus que 22% des créations d'entreprises à La Réunion contre 50% en France. Sur l'île, hors auto-entreprises, la création ne régresse plus que de 4%.

C'est dans les services que la chute est la plus flagrante. Ainsi dans le commerce, les transports, l'hébergement et la restauration, l'INSEE a enregistré 65 entreprises (-11%) de moins qu'au trimestre précédent. Même constat dans les "autres services" avec 93 créations de moins (-12%). Des variations qui comptent puisque ces deux secteurs d'activité représentent 80% des créations d'entreprises. Dans la construction, la courbe est identique avec 13% de nouvelles entreprises en moins sur ce second trimestre.

Sur 12 mois, seule la construction tire son épingle du jeu

Sur 12 mois, de juillet 2013 à juin 2014, la création d'entreprises a globalement chuté de 6,5% à La Réunion. Sur la même période,elle est plutôt stable sur l'ensemble de la France (+0,3%). Cette baisse concerne donc tous les secteurs d'activité sauf dans la construction (+0,5%).

Méthodologie (INSEE)
La notion de création d’entreprises s’appuie sur le concept défini par Eurostat afin d’harmoniser les données européennes. Une création d’entreprise correspond à l’apparition d’une unité légale exploitante n’ayant pas de
prédécesseur. Il n’y a création d’une entreprise que si elle s’accompagne de la mise en oeuvre de nouveaux moyens de production. Le champ sur lequel portent les créations d’entreprises correspond à l’ensemble des activités marchandes hors agriculture. 

Les données brutes, issues du répertoire Sirene, correspondent au nombre d’entreprises créées au cours d’un mois ou trimestre donné. La création d’entreprise est soumise à des mouvements réguliers infra-annuels, aussi appelés variations saisonnières. Ces mouvements peuvent résulter du fonctionnement général de l’économie (vacances estivales par exemple). La saisonnalité brouille la lecture de la tendance générale de la création d’entreprise. Ainsi, les séries de données brutes sont corrigées afin d’éliminer le facteur saisonnier et mieux faire ressortir l’évolution générale de moyen terme. De même, les variations imputables aux jours ouvrables (CJO) sont corrigées. Les données CVS-CJO permettent ainsi de comparer le nombre de créations entre les
différents mois ou trimestres consécutifs.

La somme sur l’année des quatre résultats trimestriels CVS-CJO peut différer légèrement du nombre de créations annuel brut car elle tient compte des variations d’une année sur l’autre de la composition annuelle en jours ouvrables.

La variation du cumul sur 12 mois est le rapport du cumul des créations des 12 derniers mois comparé à celui des 12 mois précédents. Une évolution en glissement compare la valeur d'une grandeur à deux dates, séparées en général d'un an ou d'un trimestre.