Assises : le meurtrier plaide l’accident ! L’expert répond : « impossible »

Jonathan Manieca, 26 ans, est jugé depuis lundi pour le meurtre de son ex-beau-frère. Le 4 Juillet 2012 au Port, l’accusé aurait donné plusieurs coups de couteau de cuisine dans l’abdomen de Julien Bonin-Cerveaux. Un accident selon le prévenu, un crime prémédité selon l’accusation.
Dans la journée, Jonathan Manieca, 26 ans, sera fixé sur sa peine. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle pour avoir tué Julien Bonin-Cerveaux, le frère de son ex-concubine.
Le 4 Juillet 2012, une nouvelle dispute oppose l’ancien couple. Les cris des adversaires résonnent dans l’immeuble de la rue de Bruxelles. La jeune femme remonte dans sa voiture et fonce dans celle de l’accusé avant de quitter les lieux.
Quelques minutes plus tard, la future victime et un ami viennent le défier.
Quand le Portois arrive face à eux, il a déjà deux couteaux dans les mains. Les adversaires continuent de l’insulter et lancent des galets en direction de son véhicule.

Un enfant spectateur de cette guerre ouverte

Que se passe-t-il à cet instant ? Deux versions s’opposent.
Selon le médecin légiste et des témoins, Jonathan Manieca a frappé les deux hommes à plusieurs reprises. Il n’est pas venu avec ses armes, uniquement pour se défendre.
L’accusé lui affirme pourtant que c’est un accident. Julien Bonin-Cerveaux s’est jeté sur lui. Il n’avait pas l’intention de le tuer.
Difficile de savoir quel sera le verdict de la cour d’assises. Cette tragédie va au delà de l’opposition entre deux versions. Elle est le résultat d’un conflit ouvert entre deux ex-amants qui doivent se partager l’éducation d’un enfant, spectateur involontaire d’une guerre ouverte entre son père et sa mère. 

Reportage : Steve-Henry Peeters et Florence Bouchou