La première journée du procès de David Fraumens pour tentative de meurtre s’est refermée sur des incidents. Eric Dupond-Moretti, avocat du prévenu, n’a pas obtenu le renvoi de l’audience. Il apparente ce refus à un empressement de la justice à condamner son client.
Daniel Adécalom, la victime de ce dossier, assiste impuissant aux passes d’arme qui opposent Eric Dupond-Moretti, l’avocat de son adversaire, à la cour d’assises, son propre avocat, la justice, la police, les témoins, les billets d’avion, l’agenda judiciaire…
Les débats sont incompréhensibles pour un quidam. Sur le fond, l’avocat métropolitain assisté de sa consœur réunionnaise, dénonce la gestion judiciaire du dossier de David Fraumens. Pour lui, le « caïd du Chaudron » est condamné à la réclusion criminelle avant le verdict. Il rappelle qu’il a demandé le dépaysement du procès.
Il appuie sa démonstration sur un courrier du parquet demandant aux forces de l’ordre de trouver les témoins qui ont peur de l’accusé. Une « maladresse » supplémentaire dans une affaire qui date du 1er Janvier 2001.
La guerre des nervis du Chaudron
Depuis 14 ans, une victime attend d’obtenir réparation. Daniel Adécalom a été la cible de deux tirs à bout portant avec un fusil à canon scié. Le tireur présumé est, selon lui, l’accusé. Aveugle de l’œil droit depuis cette funeste nuit, il avait reçu une décharge de plomb dans le dos et la seconde au visage.
2h15 ce matin là, cité Cowboy au Chadron, s’il n’avait pas eu le réflexe de sortir de son véhicule pour jeter sur le sol afin de se protéger, il serait mort.
Pour mémoire, en 2001 au Chaudron, deux clans s’affrontent sur le marché du gardiennage, Fraumens et Adécalom. Les « chefs » des deux bandes sont l’accusé et la victime. Les deux hommes se sont déjà expliqués à plusieurs reprises, mais l’enjeu financier et l’égocentrisme les empêchent de renoncer. Reculer serait un aveu de faiblesse. C’est donc pour clore se face à face que David Fraumens aurait monté le guet-apens du 1 er Janvier 2001.
Acquitté puis condamné à 30 ans de réclusion
Une version des faits qui n’a pas convaincu les jurés en 2006. David Fraumens avait été relaxé. Une même histoire qui a abouti à la condamnation à 30 ans de réclusion criminelle de David Fraumens.
C’est ce dernier jugement qui a été cassé par la Cour européenne de justice. Les magistrats européens ont estimé que le grand écart entre les deux peines était suspect. Ils ont donc exigé la tenue d’un nouveau procès.
Fort de cette décision, maître Eric Dupond-Moretti a beau jeu de vitupérer et d’incendier le président de la cour d’assises. Dès, lundi il n’a pas caché son intention de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme. Il estime qu’en refusant sa demande de renvoi, la justice réunionnaise a bafoué les droits de la défense. Dans le prolongement de cette logique, il estime que David Fraumens est victime de sa mauvaise réputation. Tous les juges de La Réunion ont eu à connaître de ce dossier, ils ne sont pas impartiaux. Ce troisième passage devant la cour d’assises aurait dû être dépaysé.
En résumé, le procès, qui va réellement débuter ce mardi, serait mort né. Pour « Acquitator » (Ndlr : surnom de Dupond-Moretti) les instances européennes vont casser le verdict et condamner la France.
Pendant ce temps, Daniel Adécalom attend qu’un jour la justice se prononce…justice
Les débats sont incompréhensibles pour un quidam. Sur le fond, l’avocat métropolitain assisté de sa consœur réunionnaise, dénonce la gestion judiciaire du dossier de David Fraumens. Pour lui, le « caïd du Chaudron » est condamné à la réclusion criminelle avant le verdict. Il rappelle qu’il a demandé le dépaysement du procès.
Il appuie sa démonstration sur un courrier du parquet demandant aux forces de l’ordre de trouver les témoins qui ont peur de l’accusé. Une « maladresse » supplémentaire dans une affaire qui date du 1er Janvier 2001.
La guerre des nervis du Chaudron
Depuis 14 ans, une victime attend d’obtenir réparation. Daniel Adécalom a été la cible de deux tirs à bout portant avec un fusil à canon scié. Le tireur présumé est, selon lui, l’accusé. Aveugle de l’œil droit depuis cette funeste nuit, il avait reçu une décharge de plomb dans le dos et la seconde au visage.
2h15 ce matin là, cité Cowboy au Chadron, s’il n’avait pas eu le réflexe de sortir de son véhicule pour jeter sur le sol afin de se protéger, il serait mort.
Pour mémoire, en 2001 au Chaudron, deux clans s’affrontent sur le marché du gardiennage, Fraumens et Adécalom. Les « chefs » des deux bandes sont l’accusé et la victime. Les deux hommes se sont déjà expliqués à plusieurs reprises, mais l’enjeu financier et l’égocentrisme les empêchent de renoncer. Reculer serait un aveu de faiblesse. C’est donc pour clore se face à face que David Fraumens aurait monté le guet-apens du 1 er Janvier 2001.
Acquitté puis condamné à 30 ans de réclusion
Une version des faits qui n’a pas convaincu les jurés en 2006. David Fraumens avait été relaxé. Une même histoire qui a abouti à la condamnation à 30 ans de réclusion criminelle de David Fraumens.
C’est ce dernier jugement qui a été cassé par la Cour européenne de justice. Les magistrats européens ont estimé que le grand écart entre les deux peines était suspect. Ils ont donc exigé la tenue d’un nouveau procès.
Fort de cette décision, maître Eric Dupond-Moretti a beau jeu de vitupérer et d’incendier le président de la cour d’assises. Dès, lundi il n’a pas caché son intention de se tourner vers la Cour européenne des droits de l’homme. Il estime qu’en refusant sa demande de renvoi, la justice réunionnaise a bafoué les droits de la défense. Dans le prolongement de cette logique, il estime que David Fraumens est victime de sa mauvaise réputation. Tous les juges de La Réunion ont eu à connaître de ce dossier, ils ne sont pas impartiaux. Ce troisième passage devant la cour d’assises aurait dû être dépaysé.
En résumé, le procès, qui va réellement débuter ce mardi, serait mort né. Pour « Acquitator » (Ndlr : surnom de Dupond-Moretti) les instances européennes vont casser le verdict et condamner la France.
Pendant ce temps, Daniel Adécalom attend qu’un jour la justice se prononce…justice