La France affrontera donc le Qatar en finale du mondial (ce dimanche en direct sur Réunion 1ère à 20 h 15). Pour briller dans les grandes compétitions, avec seulement 300 000 représentants, l'émirat a du faire appel à des talents étrangers. Voici la recette...
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Janvier 2013. Quelques jours après le triomphe de l'Espagne en Coupe du monde, le téléphone du sélectionneur Valero Rivera sonne. A l'autre bout du fil, les responsables de la fédération qatarie de handball, qui veulent lui proposer un dernier défi : monter une équipe compétitive pour le prochain Mondial, deux ans plus tard, organisé dans ce petit pays du Golfe.
Le défi est immense : le Qatar compte... 600 licenciés et n'a qu'une poignée de jeunes peu motivés dans ses équipes espoirs. "On est même obligés de payer les gamins pour qu’ils viennent. Dans mon club, c’est 600 euros par mois", peste l'entraîneur français Gaël Monthurel, formateur au club d'Al Jaish, dans Libération en 2013.
Quatre natifs du Qatar sur 17 joueurs...
Grâce au carnet de chèques de ses dirigeants, le championnat qatari attire de nombreux joueurs de renom en fin de carrière. Le Français Bertrand Roiné, champion du monde avec les Bleus en 2011 mais boudé par Claude Onesta depuis, remplit parfaitement les critères : en handball, un joueur non appelé en sélection et qui réside depuis trois ans dans un pays étranger peut intégrer son équipe nationale. En plus, confie Roiné au Parisien, "outre le salaire, le club paie la voiture, le logement, l'électricité, l'eau. Et je n'ai plus d'impôts à payer." Ajoutez la perspective de jouer sous les ordres de Rivera, et les candidats se bousculent. L'Espagnol Borja Fernandez, un ancien du club de Nantes, confirme, cité parMarca (en espagnol) : "J'ai décidé de jouer pour le Qatar à 90% pour Rivera. Si cela avait été quelqu'un d'autre, j'y aurais réfléchi à deux fois."
N'empêche : des défections en cascade dans les grands clubs européens ont fini par braquer la planète handball contre le Qatar. "Nous sommes une petite nation avec des ressources humaines limitées", s'est justifié le président de la fédération, Sheikh Ahmed Mohammed Abdulrab Al Shaabi, qui jurait début 2013 d'arrêter prochainement le débauchage de joueurs étrangers. Mis à part le gardien monténégrin Goran Stojanovic, il a tenu parole.
Lors du Mondial qatari, on a pu voir l'équipe nationale au grand complet (seuls quatre natifs du Qatar sur dix-sept joueurs) entonner l'hymne national sans trop buter sur les paroles. "C'est un simulacre d'équipe", dénonce pourtant le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung(en allemand). Quoi qu'il en soit, les joueurs s'entraînent ensemble depuis plusieurs mois et viennent de se hisser en finale du mondial, en battant Allemagne et Pologne.
Le défi est immense : le Qatar compte... 600 licenciés et n'a qu'une poignée de jeunes peu motivés dans ses équipes espoirs. "On est même obligés de payer les gamins pour qu’ils viennent. Dans mon club, c’est 600 euros par mois", peste l'entraîneur français Gaël Monthurel, formateur au club d'Al Jaish, dans Libération en 2013.
Quatre natifs du Qatar sur 17 joueurs...
Grâce au carnet de chèques de ses dirigeants, le championnat qatari attire de nombreux joueurs de renom en fin de carrière. Le Français Bertrand Roiné, champion du monde avec les Bleus en 2011 mais boudé par Claude Onesta depuis, remplit parfaitement les critères : en handball, un joueur non appelé en sélection et qui réside depuis trois ans dans un pays étranger peut intégrer son équipe nationale. En plus, confie Roiné au Parisien, "outre le salaire, le club paie la voiture, le logement, l'électricité, l'eau. Et je n'ai plus d'impôts à payer." Ajoutez la perspective de jouer sous les ordres de Rivera, et les candidats se bousculent. L'Espagnol Borja Fernandez, un ancien du club de Nantes, confirme, cité parMarca (en espagnol) : "J'ai décidé de jouer pour le Qatar à 90% pour Rivera. Si cela avait été quelqu'un d'autre, j'y aurais réfléchi à deux fois."
N'empêche : des défections en cascade dans les grands clubs européens ont fini par braquer la planète handball contre le Qatar. "Nous sommes une petite nation avec des ressources humaines limitées", s'est justifié le président de la fédération, Sheikh Ahmed Mohammed Abdulrab Al Shaabi, qui jurait début 2013 d'arrêter prochainement le débauchage de joueurs étrangers. Mis à part le gardien monténégrin Goran Stojanovic, il a tenu parole.
Lors du Mondial qatari, on a pu voir l'équipe nationale au grand complet (seuls quatre natifs du Qatar sur dix-sept joueurs) entonner l'hymne national sans trop buter sur les paroles. "C'est un simulacre d'équipe", dénonce pourtant le quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung(en allemand). Quoi qu'il en soit, les joueurs s'entraînent ensemble depuis plusieurs mois et viennent de se hisser en finale du mondial, en battant Allemagne et Pologne.