Etats-Unis: les attaques de requins se multiplient sur la côte Est

Le long des côtes des Carolines du Nord et du Sud, les requins ont attaqué au moins 7 nageurs depuis le début de la saison estivale. 
Les squales ont déjà fait sept victimes au cours des dernières semaines, dont deux en l'espace de 90 minutes le 14 juin dernier. Une fille de 12 ans a perdu son bras gauche et une partie d'une jambe. Un garçon de 16 ans a lui aussi perdu son bras gauche. Ce dernier a raconté son expérience de son lit d'hôpital dans une vidéo : « Je dirai que j'avais de l'eau jusqu'à la ceinture. J'étais en train de jouer avec mon cousin et j'ai senti quelque chose sur ma jambe gauche, comme un gros poisson qui s'approcherait de moi, et puis je l'ai senti une nouvelle fois. C'est alors qu'il a attaqué mon bras. »
Le garçon a miraculeusement réussi à chasser le requin et à regagner la rive où il a été immédiatement secouru et transporté à l'hôpital. S bras gauche a été amputé.  

7 attaques, aucune fatale

Le premier juillet dernier, un homme de 68 ans a été grièvement blessé. Il est parvenu à nager jusqu'au rivage malgré plusieurs morsures sévères à la cage thoracique, à la hanche et aux deux mains avant d'être pris en charge par les secours. Le requin faisait environ deux mètres de long. 
 
Cette attaque, la plus récente de la série, a été la septième en un mois. Aucune n'a été fatale.
 
Pourquoi cette série d'attaques ?

Aux Etats-Unis comme à La Réunion, les experts tentent de comprendre pourquoi cette série d'attaques a eu lieu. Là-bas aussi, les réponses varient et aucune ne semble suffisante à elle seule. Certains pensent que cela pourrait être dû au changement climatique qui accroît la salinité de l'eau et raréfie la ressource en nourriture des requins. Pour d'autres, au contraire, les océans retrouvent leur bonne santé, et se repeuplent de poissons, ce qui attire les squales... Selon le biologiste marin Jeremy Kiszka, de l'Université internationale de la Floride à Miami. Plusieurs facteurs environnementaux, comportementaux et humains sont en cause. « On arrive à un point où les deux se rencontrent : les requins, plus abondants, et les gens, plus nombreux dans l'eau également. Ce qui va naturellement augmenter les chances d'interaction entre les deux », résume le scientifique cité par Radio Canada.