Assises de Nîmes : le meurtrier de Marie-Jeanne Meyer jugé en appel

Anthony Draoui, 23 ans, avait tué la Réunionnaise Marie-Jeanne Meyer en Juin 2011. Condamné à 30 ans de réclusion criminelle lors du premier procès, il encourt désormais la perpétuité.
Juin 2011, le corps démembré et calciné de Marie-Jeanne Meyer, 17 ans, est retrouvé dissimulé sous des cailloux au fond d’une fosse après plusieurs jours de recherche. La Réunionnaise était partie faire son jogging, malheureusement elle a croisé Anthony Draoui.
A l’époque des faits, l’accusé, jeune majeur, vit à Thonon-sur-Rhône avec sa mère. Une femme alcoolique, droguée qui a développé avec son fils une relation destructrice…
 
L’avocat va requérir perpétuité
 
Dès l’ouverture du procès l’avocat général demande à la cour d’assises de reconnaître Anthony Draoui en état de récidive légale au moment des faits. Quelques semaines avant son crime, il avait été condamné à des peines de prison pour avoir mis le feu à une école et pour avoir escroqué une personne vulnérable.  En effectuant cette demande, l’accusation affiche ses intentions dès l’ouverture des débats. Elle va requérir la perpétuité, la peine maximale.
Des réquisitions que justifie le prévenu dès la première journée du procès en ne répondant pas à la raison d’avoir fait appel du premier jugement.
 
L’accusé n’a pas de regret
 
Cette augmentation du quantum de la peine se justifie, outre la récidive, par le manque d’empathie de l’accusé vis-à-vis de la victime ou de la famille Meyer.
A aucun moment, comme lors du précédent passage devant la cour d'assises à plusieurs reprises, le président du tribunal lui demande s’il regrette. La seule réponse de Draoui, que note le journaliste de FranceBleu Drôme-Ardèche fait froid dans le dos : « les regrets ça ne sert à rien. Il s’est passé ce qui devait passer, c’est tout ! ».
Le verdict sera rendu dans la journée de mercredi.