34ème édition du Salon de la Maison : quel habitat durable pour La Réunion de demain ?

A Cambaie, près de quatre hectares de foncier sont dévolus au stockage, à la transformation et la commercialisation du bois.
L’habitat durable est le thème de la 34ème édition du Salon de la Maison qui se tient au Parc des Expositions à Saint-Denis. Ce thème interroge sur notre habitat de demain à La Réunion face aux enjeux climatiques. En France, le secteur du bâtiment génère à lui seul 23% des gaz à effet de serre.

L’habitat durable est le thème de la 34ème édition du Salon de la Maison. Il invite les visiteurs à penser à l’avenir et à se projeter dans l’habitat de demain. Il devra être plus durable à La Réunion.

Comment produire de nouveaux modèles d’habitat ? Comment construire de manière plus vertueuse ? Dans l’île, des architectes sont engagés dans cette réflexion. Présents au salon, ils peuvent conseiller les visiteurs.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

L’habitat durable est le thème du Salon de la Maison 2023

La définition d’une construction durable

"Une construction durable s’adapte dans l’endroit dans lequel elle est positionnée, à La Réunion, il faut tenir compte du climat tropical", explique Stéphanie Girardot, architecte conseil au CAUE de La Réunion.

Une construction durable s’adapte aussi au contexte dans lequel elle se trouve. Aujourd’hui, nous cherchons des matériaux qui durent avec peu d’impacts sur l’environnement.

Stéphanie Girardot, architecte conseil au CAUE de La Réunion.

La Réunion trop carbonnée

"A La Réunion, nous sommes encore très carbonnés", ajoute l’architecte. En effet, l’acier et le béton sont prépondérants dans les constructions sur l’île. Pourtant, la production de ciment génèrerait 7% des émissions de CO2 sur la planète, soit trois fois plus que le transport aérien.

Bois sous tolle et case créole

Dans le passé, les cases créoles et les anciens savaient mieux construire qu’aujourd’hui. "Il y avait deux catégories de maison", rappelle Stéphanie Girardot, architecte conseil au CAUE de La Réunion.

La maison la plus répandue, en bois sous tolle, restait tout de même très rudimentaire, et peu sécuritaire car au moindre cyclone, elle pouvait s’envoler. Et il y avait la case créole avec des bois, de beaux volumes, de belles toitures. Elle est très adaptée à La Réunion.

Stéphanie Girardot, architecte 

10% de bois dans les constructions

Le bois permet de construire durablement. A Cambaie, à Saint-Paul, près de quatre hectares de foncier sont dévolus au stockage, à la transformation et la commercialisation du bois.

Ce matériau arrive ici en provenance d’Afrique ou de Russie. Cette ressource éco certifiée répond aux exigences de l’Union Européenne. A La Réunion, la quantité de bois utilisée dans la construction est de l’ordre de 10%.

A Cambaie, près de quatre hectares de foncier sont dévolus au stockage, à la transformation et la commercialisation du bois.

Décarbonner le bâtiment

"Ce chiffre progressera forcément car on cherche à décarbonner l’industrie et le bâtiment et le bois est le matériau parfait pour cela", souligne David Bodelu, directeur Général de Fibres industries Bois.

Au lieu de dégager du CO2 lorsqu’on l’exploite et le transforme, le bois va stocker du CO2. Dans un mètre cube de bois, il y a plus d’une tonne de CO2 stocké. Les autres matériaux ne peuvent pas en dire autant.

David Bodelu, directeur Général de Fibres industries Bois

Vetiver et bambou, des matériaux biosourcés

Décarbonner la construction c’est désormais l’objectif des bâtisseurs pour faire face au défi de la transition écologique. En France, le secteur du bâtiment génère à lui seul 23% des gaz à effet de serre.

A La Réunion, l’utilisation de matériaux biosourcés sont sérieusement envisagés dans l’habitat de demain. Vétiver et bambou sont capables de stocker le carbone.