Les chiffres de l'INSEE viennent de tomber: en 2017, 38 % des Réunionnais vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté. Depuis 2007, la pauvreté recule sensiblement. Dans 3 communes (Salazie, Cilaos et Sainte-Rose), plus de la moitié des habitants sont pauvres.
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En 2017, 38 % des Réunionnais vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté. Depuis 2007, la pauvreté recule sensiblement de même que les inégalités de revenus. Toutefois, la pauvreté reste beaucoup plus importante qu’en métropole (14 %). En effet, le déficit d’emplois reste important sur l’île. C’est particulièrement le cas dans de petites communes rurales, où l’emploi est rare : plus d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté à Sainte-Rose, Cilaos, et Salazie. Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Les revenus des Réunionnais sont plus faibles et sont fortement dépendants de l’aide sociale, qui permet de réduire la pauvreté et les inégalités de revenus.
En 2017, 38 % des Réunionnais (334 300 personnes) vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté. Ainsi, ce seuil de pauvreté est calculé selon la distribution des revenus de métropole, qui s’élève à 1 041 euros par mois et par unité de consommation. Les mineurs sont particulièrement concernés : 115 500 vivent dans un ménage pauvre, soit la moitié d’entre eux.
La pauvreté demeure à un niveau bien plus élevé qu’en métropole (14 %). Elle est nettement plus marquée que dans la région métropolitaine la plus concernée, la Corse (19 %). En effet, le déficit d’emplois reste important à La Réunion. En 2017, 47 % des personnes en âge de travailler ont un emploi, contre 65 % en métropole.
Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Ainsi, parmi les ménages dont les revenus d’activité (salaires et revenus des travailleurs indépendants) sont la principale ressource déclarée, 21 % se situent en dessous du seuil de pauvreté en 2017. C’est deux fois plus qu’en métropole. La pauvreté concerne davantage les petites communes rurales (figure 2) : plus d’un habitant sur deux à Sainte-Rose (53 %), Cilaos (54 %), et Salazie (58 %). À l’inverse, La Possession est la commune la moins concernée (26 %).
Le taux de pauvreté monétaire recule néanmoins nettement depuis 2007 (- 9 points). À la suite de la crise économique de 2007-2008, le redémarrage de l’emploi en 2010 et le dynamisme des prestations sociales ont en effet permis d’atténuer les effets de la contraction de l’activité.
La reprise économique à partir de 2014 entraîne ensuite un rebond du pouvoir d’achat (+ 2,4 % par an entre 2014 et 2017), dont les ménages les plus modestes ne sont pas exclus. Un tiers de la baisse du taux de pauvreté est ainsi intervenue sur cette période.
Les ménages les plus modestes ont en outre davantage bénéficié de la mise en place de la prime d’activité en 2016, en remplacement du Revenu de solidarité active (RSA) et de la prime pour l’emploi. Fin 2017, la prime d’activité concerne 60 800 allocataires.
En 2017, les niveaux de vie restent plus faibles à La Réunion d’un bout à l’autre de l’échelle des revenus. La moitié des Réunionnais vivent avec moins de 1 250 euros par mois et UC, soit 28 % de moins qu’en métropole. Les revenus des plus modestes sont sensiblement plus faibles qu’en métropole : les 10 % des plus modestes disposent d’au plus 670 euros par mois et par UC contre 930 euros en métropole. Quant aux 10 % les plus aisés, ils disposent de revenus plus proches de ceux de leurs homologues métropolitains : au moins 2 960 euros mensuels par UC contre 3 180 euros.
Les inégalités restent ainsi importantes à La Réunion : en 2017, les 20 % les plus favorisés reçoivent 45 % de l’ensemble des revenus disponibles par UC, soit 5,6 fois plus que les 20 % les plus modestes. En métropole, cet écart est moindre (4,3 fois)
Pour autant, les inégalités de revenus diminuent fortement sur l’île depuis dix ans. En 2007, le rapport entre les revenus des 20 % les plus aisés et ceux des 20 % les plus modestes était de 7.
En 2017, 38 % des Réunionnais (334 300 personnes) vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté. Ainsi, ce seuil de pauvreté est calculé selon la distribution des revenus de métropole, qui s’élève à 1 041 euros par mois et par unité de consommation. Les mineurs sont particulièrement concernés : 115 500 vivent dans un ménage pauvre, soit la moitié d’entre eux.
A Salazie, Cilaos et Sainte-Rose, plus de la moitié des habitants sont pauvres
La pauvreté demeure à un niveau bien plus élevé qu’en métropole (14 %). Elle est nettement plus marquée que dans la région métropolitaine la plus concernée, la Corse (19 %). En effet, le déficit d’emplois reste important à La Réunion. En 2017, 47 % des personnes en âge de travailler ont un emploi, contre 65 % en métropole.
Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Ainsi, parmi les ménages dont les revenus d’activité (salaires et revenus des travailleurs indépendants) sont la principale ressource déclarée, 21 % se situent en dessous du seuil de pauvreté en 2017. C’est deux fois plus qu’en métropole. La pauvreté concerne davantage les petites communes rurales (figure 2) : plus d’un habitant sur deux à Sainte-Rose (53 %), Cilaos (54 %), et Salazie (58 %). À l’inverse, La Possession est la commune la moins concernée (26 %).
Baisse du taux de pauvreté et des inégalités de revenus depuis 2007
Le taux de pauvreté monétaire recule néanmoins nettement depuis 2007 (- 9 points). À la suite de la crise économique de 2007-2008, le redémarrage de l’emploi en 2010 et le dynamisme des prestations sociales ont en effet permis d’atténuer les effets de la contraction de l’activité.
La reprise économique à partir de 2014 entraîne ensuite un rebond du pouvoir d’achat (+ 2,4 % par an entre 2014 et 2017), dont les ménages les plus modestes ne sont pas exclus. Un tiers de la baisse du taux de pauvreté est ainsi intervenue sur cette période.
Les ménages les plus modestes ont en outre davantage bénéficié de la mise en place de la prime d’activité en 2016, en remplacement du Revenu de solidarité active (RSA) et de la prime pour l’emploi. Fin 2017, la prime d’activité concerne 60 800 allocataires.
En 2017, les niveaux de vie restent plus faibles à La Réunion d’un bout à l’autre de l’échelle des revenus. La moitié des Réunionnais vivent avec moins de 1 250 euros par mois et UC, soit 28 % de moins qu’en métropole. Les revenus des plus modestes sont sensiblement plus faibles qu’en métropole : les 10 % des plus modestes disposent d’au plus 670 euros par mois et par UC contre 930 euros en métropole. Quant aux 10 % les plus aisés, ils disposent de revenus plus proches de ceux de leurs homologues métropolitains : au moins 2 960 euros mensuels par UC contre 3 180 euros.
Les inégalités restent ainsi importantes à La Réunion : en 2017, les 20 % les plus favorisés reçoivent 45 % de l’ensemble des revenus disponibles par UC, soit 5,6 fois plus que les 20 % les plus modestes. En métropole, cet écart est moindre (4,3 fois)
Pour autant, les inégalités de revenus diminuent fortement sur l’île depuis dix ans. En 2007, le rapport entre les revenus des 20 % les plus aisés et ceux des 20 % les plus modestes était de 7.