D’ici deux mois, des milliers de visiteurs vont se diriger vers les cimetières de l’île pour rendre hommage à leurs défunts. Un moment important pour les familles, mais aussi pour les horticulteurs péi.
Le chrysanthème, la fleur de la Toussaint
Parmi les fleurs les plus recherchées, les gerberas, les œillets d’Inde, les marguerites, les glaïeuls, les anthuriums, et bien sûr les chrysanthèmes, aussi appelées les fleurs de la Toussaint.
Dans le quartier de La Cafrine à Saint-Pierre, Danylo Taïlamé cultive le chrysanthème depuis une dizaine d’années. Depuis plusieurs semaines déjà, le rendez-vous le plus important de la saison se prépare.
Course contre la montre d’ici le 1er novembre
Vers le mois de juillet, arrivent les cutines, les parties aériennes des plantes. Elles marquent ainsi le début d’une course contre la montre. Elles doivent en effet être repiquées dans les 3 à 4 jours suivants. De chaque cutine, sortira un plant, à savoir une tige et 4 à 5 fleurs par tige.
Piquées dans le terreau, les cutines pousseront durant 15 à 22 jours sous la lumière pour s’enraciner. Elles seront ensuite plantées en terre, de nouveau sous la lumière durant 22 jours pour stimuler leur croissance, afin d’être fin prête pour la Toussaint, explique Danylo.
Une pousse en hiver, avec un apport de lumière
Sauf qu’en hiver à La Réunion, le temps d’ensoleillement est limité. L’horticulteur a ainsi observé qu’un apport lumineux supplémentaire favorise la croissance des chrysanthèmes. Il allonge ainsi le jour pour une meilleure pousse de la plante.
Des fleurs coupées locales plutôt qu’importées
Les chrysanthèmes sont produits à deux occasions majeures à La Réunion : la fête des mères et la Toussaint. Danylo Taïlamé fait pousser entre 15 000 et 20 000 plants par an.
A La Réunion, près de 10 millions de tiges sont produites et autant sont importées, explique l’horticulteur. La filière locale s’est ainsi restructurée vers les fleurs coupées, pour lesquelles la demande est forte.
Les producteurs locaux ont en effet l’avantage de les proposer à un prix plus attractif, les difficultés et le coût d’importation aidant.