La pauvreté persistante reste importante à La Réunion. Selon une nouvelle étude de l’Insee publiée, ce mercredi 31 août, "20 % des adultes sont pauvres sans interruption de 2015 à 2018, soit quatre fois plus qu’en France métropolitaine".
Cette étude montre qu’il s’agit d’une pauvreté persistante qui s’installe dans le temps et dure plusieurs années dans l’île. Cette pauvreté persistante est quatre fois plus élevée à La Réunion que dans l’Hexagone où elle touche 5% des adultes.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Avoir un emploi
Toujours selon l’Insee, "avoir un emploi constitue la meilleure protection contre cette pauvreté persistante".
À La Réunion, parmi les adultes qui n’ont jamais été pauvres entre 2015 et 2018, 87 % vivaient dans des ménages ayant des revenus d’activité professionnelle en 2015. Cette part est deux fois moindre parmi les adultes pauvres sans interruption durant ces quatre années (42 %). L’emploi reste donc une protection contre la pauvreté.
Mieux vaut être en couple
L’Insee remarque aussi que la pauvreté persistante concerne moins les couples. En effet, la vie en couple joue un rôle protecteur en atténuant les chocs sur les revenus du ménage, à la suite d’une perte d’emploi par exemple.
Parmi les adultes n’ayant jamais été pauvres entre 2015 et 2018, 64 % vivaient en couple en 2015, une part plus élevée que parmi ceux touchés par une pauvreté persistante (47 %). À l’inverse, la pauvreté durable touche bien plus les femmes à la tête d’une famille monoparentale.
Sortir de la pauvreté par l’emploi
D’une année à l’autre, l’Insee identifie aussi que "6 % des adultes basculent dans la pauvreté et 7 % en sortent". "Les sorties de la pauvreté se font avant tout parce que l’on trouve ou retrouve un emploi, ajoute l’Insee dans cette étude. Elles se font aussi fréquemment à la fin de la vie professionnelle, qui se traduit plus souvent à La Réunion qu’ailleurs par l’attribution du minimum vieillesse, dont le montant est supérieur aux autres minima sociaux". À l’inverse, le passage au chômage d’un membre du ménage se traduit par une bascule plus fréquente dans la pauvreté.
Dans une moindre mesure, les unions génèrent aussi des sorties plus fréquentes de la pauvreté, précise l'Insee. À l’inverse, les naissances, les séparations et les veuvages induisent un risque plus important de basculer dans la pauvreté.
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