A La Réunion, les associations caritatives ont du mal à faire face à une demande qui explose

A La Réunion, les associations caritatives ont du mal à faire face à une demande qui explose.
Face à la hausse des prix, de plus en plus de Réunionnais se tournent vers les associations caritatives. Les demandes d’aide explosent, mais pas facile pour les associations d’y répondre dans ce contexte d’inflation

A La Réunion, de nombreuses associations voient le nombre de leurs bénéficiaires augmenter.

Le pouvoir d’achat des Réunionnais est en berne. Produits alimentaires, énergies, carburants : tous les prix augmentent. Il est de plus en plus difficile de se nourrir pour de nombreuses familles. La précarité touche toutes les tranches d’âges.

De 38 000 à 65 000 bénéficiaires

Dans ce contexte, les demandes d’aides des familles se multiplient. "En 2019, nous avions 38 000 bénéficiaires à La Réunion, aujourd’hui nous sommes à près de 65 000 personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire d’urgence", constate Laurent Morin, directeur territorial de la Croix Rouge Française à La Réunion.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Les demandes explosent, les associations caritatives sont sous tension.

Négocier les prix des produits destinés aux colis alimentaires

Dans le même temps, les associations caritatives voient aussi leurs moyens et leurs stocks diminuer. Elles comptent sur la générosité des uns et la solidarité des autres et elles négocient les prix des volumes de riz et de farine.

Ces organismes ont créé leur propre réseau d’entreprises et de distributeurs locaux, mais la situation reste compliquée. "On va voir les fournisseurs, on négocie chaque centime pour avoir les coûts les plus réduits pour essayer d’offrir le meilleur aux familles réunionnaises", explique Mohammad Bhagatte, directeur général d'UNIR OI. En 2022, plus de 5000 familles réunionnaises ont bénéficié de la solidarité sur les colis alimentaires d’UNIR OI.

Acheter en masse 

"On a des fonds européens qui arrivent, mais on subit l’inflation de plein fouet, nos budgets n’augmentent pas même si l’Etat compense comme il peut, explique Laurent Morin, directeur territorial de la Croix Rouge Française à La Réunion. Les prix des produits augmentent, on les paie plus cher. On négocie, on essaie d’acheter en masse, mais on est sur une île et il y a peu de marge de manœuvre".

Aux difficultés alimentaires s’ajoutent aussi les problèmes de logements et de santé. La croix rouge réunionnaise annonce qu’elle proposera bientôt un nouvel projet pour les étudiants : un espace d’épicerie, de textile et de co working.