A La Réunion, un long parcours pour les demandeurs d’asile sri-lankais

En 2018, une soixantaine de migrants sri-lankais débarquaient à La Réunion sur des embarcations de fortune, dans l’espoir d’une vie meilleure. Pour eux et les autres immigrés sri-lankais, le parcours pour recevoir le statut de réfugié est parfois très long. Témoignages de familles.

Installée dans une commune de l’Est, cette famille sri-lankaise souffle enfin. En janvier, elle a obtenu son statut de réfugiée. L’une des filles est au lycée, l'un des fils est salarié dans l'artisanat. Le père Aruna, ancien chauffeur de taxi apprend le Français.

Raphaël  Milazotto, chargé de mission à la Croix-Rouge les suit régulièrement lors de visites à domicile. "Ce sont des personnes très motrices sur leur intégration en France. Il sont reconnaissants et désirent s’intégrer au maximum y compris professionnellement."

Le grand format signé Jean Régis Ramsamy, Alix Catherine et Florence Bouchou :

Immigration : du Sri-Lanka à La Réunion

30 demandes acceptées depuis 2018

Pour Sassi et sa compagne, le parcours est encore compliqué. Sassi était cadre commercial au Sri-Lanka. Mais en 2019, il a dû fuir son pays,car il craignait pour sa vie et celle de sa famille.

Aujourd'hui, après avoir changé 12 fois de logement, leur situation reste compliquée. "Nous avons pu nous en sortir grâce à la solidarité des Réunionnais." Leur situation administrative est fragile. Ils ont essuyé un premier refus de l’Ofppra, l’organisme qui délivre l’accord pour rester sur le sol français. Mais un espoir renaît depuis que la commission nationale des demandes d’asile a relancé leur dossier.

Sur toutes les demandes d’asile, seule 10% rencontre un avis positif. Soit une trentaine de personnes depuis 2018.