Décidée en février 2020 dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage, la fin du ticket de caisse papier sera appliquée dès ce 1er août 2023 dans toute la France. Une application après deux reports, puisque la mesure devait entrer en vigueur le 1er janvier 2023, puis le 1er avril.
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Exit les tickets de caisse et de carte bancaire
Cette fois-ci semble être la bonne. Dès ce mardi, dans les commerces, les tickets de caisse, tickets de carte bancaire, tickets délivrés par des automates, ou encore les bons d'achats et de promotion ou réduction de prix ne seront plus imprimés systématiquement. Car, selon les chiffres du gouvernement, 30 milliards de ces tickets et reçus sont imprimés chaque année en France.
Imprimés sur demande
Mais pas de panique pour ceux qui souhaitent les avoir imprimés : le consommateur garde la possibilité de demander les justificatifs d'achat et de paiement lors du passage en caisse.
Autre possibilité pour le client : celle de recevoir le ticket en version numérique, que ce soit par mail ou via une application, en répondant aux règles de protection des données.
Le client doit être informé
Aude Palant-Vergoz, présidente de l'Union des consommateurs réunionnais (UCOR), insiste d'ailleurs sur l'importance de l'information du client. La loi prévoit d'ailleurs qu'un message soit affiché à proximité du lieu d'encaissement.
"Le consommateur doit absolument être informé qu'il peut demander son ticket de caisse. L'information doit aussi venir jusqu'à la caissière, qui systématiquement doit le proposer au client"
Aude Palant-Vergoz, présidente de l'Union des consommateurs réunionnais (UCOR)
Impression obligatoire pour les articles sous garantie ou les additions au restaurant
Quoi qu'il en soit, les tickets et reçus continueront d'être imprimés obligatoirement dans plusieurs cas. Il y aura donc toujours une preuve d'achat papier pour les achats de produits sous garantie, les produits pesés, les services (coiffure, esthétique, etc...) d'un montant supérieur à 25 euros, les notes et additions au restaurant ou à l'hôtel, et enfin les tickets d'autoroute ou de parking.
Enfin, un ticket sera aussi fourni pour les opérations annulées, non-abouties ou soumises à une pré-autorisation, et pour les opérations de crédit tels que les remboursements.
"Ça finit toujours à la poubelle"
Du côté des consommateurs, il y a deux écoles. Pour beaucoup, ces bouts de papiers ne sont rien d'autre qu'un encombrement dans leurs sacs et poches. "Je les prends plus parce que ça ne sert à rien", dit une cliente. "Ça finit toujours à la poubelle", dit un autre. A la caisse d'une grande surface, ce monsieur estime aussi que "ça fait une tonne de papier dans ma sacoche, je vais l'écraser et il va finir à la poubelle, alors autant ne pas le prendre, d'autant que ce sont des articles qu'on va consommer de suite".
"C'est important de faire les comptes"
Et puis il y a ceux qui tiennent encore à leur ticket imprimé, pour des raisons pratiques. "Ca sert toujours de regarder parce que parfois il y a des erreurs", fait remarquer un client devant une grande surface. Un autre garde le petit papier précieusement afin de surveiller ses dépenses : "pour moi à la fin du mois, c'est important de faire les comptes", dit-il.
Quant au ticket numérique, dématérialisé et consutable sur le smartphone, il ne convainc pas tous les publics... "C'est compliqué pour les personnes âgées. Garder le ticket de caisse, l'avoir en main, c'est rassurant", achève une dame à la caisse.