Accident mortel sur le viaduc de Saint-Paul : prison ferme requise contre le chauffeur et son patron

Cinq après après, le procès de l'accident mortel du viaduc de Saint-Paul se tenait ce matin au tribunal correctionnel de Champ Fleuri. De la prison ferme a été requise contre le chauffeur et son patron. Le délibéré sera rendu le 21 février prochain.

Le procès de la vérité pour les proches d'Amandine. Cette jeune étudiante de 20 ans a perdu la vie, il y a cinq ans sur le viaduc de Saint-Paul. Les juges vont revenir sur les circonstances de ce drame. A la barre ce vendredi, un chauffeur de camion et son patron. 

Le reportage de Réunion La 1ère:

Procès de l'accident sur le viaduc de Saint-Paul : prison ferme requise contre le chauffeur et son patron

Carambolage mortel 

Il n'est pas encore 9 h, ce 6 novembre 2017, quand a lieu cet effroyable accident. 

Un camion à remorque chargé à bloc roule sur la voie lente en direction de Saint-Paul, sur la route des Tamarins à hauteur du viaduc du Bernica. Devant lui, un embouteillage s'est formé. Incapable de freiner, le 38 tonnes va percuter un premier véhicule  entraînant un carambolage.

Une Twingo est prise en tenaille. Sa conductrice, une étudiante de 20 ans décède sur le coup. Sa passagère est grièvement blessée.

Le rappel des faits dans ce reportage de Réunion La 1ère :

Accident mortel du viaduc en 2017 : rappel des faits

Les accusés se renvoient la balle

Dimitri Toupin et son patron de l'époque, Thierry Incana comparaissaient ce vendredi, devant le tribunal correctionnel pour homicide et blessures involontaires. Ni le chauffeur, ni le patron ne veulent reconnaître leur responsabilité. Le premier pointe du doigt le mauvais état de son camion avec un système de freinage défaillant. 

Pour les experts, le camion n'aurait jamais dû obtenir le contrôle technique. Pour la procureure, c'était " un tombeau roulant ". 

Prison ferme requis à l'encontre du chauffeur et son patron

Le parquet a requis de la prison ferme à l'encontre du chauffeur et de son patron.

Trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, ainsi que l'annulation du permis de conduire et l'interdiction de le repasser avant 12 mois. C'est le réquisitoire pour le chauffeur du poids lourd. 

Et pour le dirigeant de l'entreprise, 2 ans de prison dont un an avec sursis et interdiction d'exercer pendant 5 ans toute activité de transport routier. 

Le délibéré sera rendu le 21 février prochain.