Affaire de la Sudec : 3 ans d’inéligibilité requis à l’encontre d’André Thien-Ah-Koon

André Thien Ah Koon.
Renvoyé à trois reprises, le procès d’André Thien-Ah-Koon s’est finalement tenu ce jeudi 1er septembre à Saint-Pierre. Le maire du Tampon et président de la Casud est jugé pour des faits présumés de prise illégale d’intérêt dans l’affaire de la SPL Sudec.

Il n’a cette fois pas échappé à son procès. André Thien-Ah-Koon était jugé ce jeudi 1er septembre à Saint-Pierre pour des faits présumés de prise illégal d’intérêt, à propos de l’embauche de Christelle Mondon.

Fille d’Ary Mondon, un de ses anciens 1er adjoints, et sœur de sa deuxième adjointe, Laurence Mondon, elle s’est retrouvée à la tête de la Sudec, une société publique locale qui s’occupe de la gestion des déchets pour les communes du Tampon, de l’Entre-Deux, de Saint-Joseph et de Saint-Philippe.

3 ans d’inéligibilité requis contre TAK

La procureure de la République a requis une peine de 8 à 10 mois de prison assortie de sursis, 50 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité à l’encontre d’André Thien-Ah-Koon.

A l’encontre de Christelle Mondon, elle requiert 4 mois de prison avec sursis, 2 500 euros d’amende et demande au tribunal d’envisager une interdiction d’exercer dans la fonction publique.

Un cas de favoritisme présumé pour la procureure de la République

La procureure et les parties civiles estiment que le président de Casud a favorisé la candidature de Christelle Mondon parce qu’elle était une Mondon. Selon elles, il s’agissait de rendre un service à Laurence Mondon, de remercier Ary Mondon et de placer à la tête de la Sudec un élément favorable.

Une affirmation que réfute André Thien-Ah-Koon, qui évoque en parlant des Mondon des amis politiques, des relations de travail qui ne lui sont ni intimes ni familiaux. Le président de la Casud affirme que la procédure a été chapotée par le directeur général des services et la direction de la collectivité.

Son avocat a affirmé durant sa plaidoirie, qu’André Thien-Ah-Koon n’a pas, seul, la prérogative de pouvoir embaucher à sa convenance à la Casud, et ce d’après la loi.

Une candidate qualifiée selon l’avocate de Christelle Mondon

Christelle Mondon a déclaré ne pas se souvenir ni quand ni comment elle a candidaté, et ce malgré le fait qu’elle postulait auprès d’une collectivité locale où sa sœur est une élue.

Son avocate a rappelé les études poussées, le parcours brillant de la jeune femme avant son retour à La Réunion. Elle conteste l’argument selon lequel Christelle Mondon n’aurait pas été qualifiée pour occuper le poste.

La décision est renvoyée au jeudi 29 septembre.