A Blois, dans le Loir-et-Cher, une jeune femme de 24 ans est dans le coma après avoir été frappée par son ex-compagnon. Elle souffre de lésions hémorragiques cérébrales majeures. Son pronostic vital est engagé. Pourtant, deux heures avant les faits, elle avait essayé de déposer une plainte en se rendant au commissariat de police selon France Info. Sur place, les policiers l’auraient invité à se représenter le lendemain. Une enquête de l’IGPN a été ouverte afin de déterminer les conditions de cet accueil.
A La Réunion, l'UNSA Police réagit. Pour le syndicaliste Mickaël Hoarau, cet accueil ne serait pas lié à un manque de formation. "Depuis le Grenel des violences intrafamiliales en 2019, tous les collègues suivent une formation spécifique dédiée aux violences conjugales. Même les collègues en début de carrière, à l’école de police, suivent une formation spécifique" assure-t-il.
L’interview de Mickaël Hoarau, syndicaliste UNSA Police, sur Réunion La 1ère :
A La Réunion, "c’est un accueil prioritaire"
A La Réunion, selon Mickaël Hoarau, les victimes de violences conjugales reçoivent "un accueil prioritaire. Ici, c’est un phénomène de société qui a beaucoup de retentissement. On nous enseigne à accueillir ces victimes. Suite à cet accueil prioritaire, il y a une prise en charge prioritaire. Ce sont des infractions traitées urgemment" souligne-t-il.
Concrètement, "il y a deux prises en charges" possible. "Soit la personne se présente directement aux collègues et fait état des faits dont elle a été victime avant d’être pris en charge par une brigade spécialisée qui traite essentiellement les violences conjugales". Sinon, "vous avez à l’entrée de chaque commissariat un panonceau de deux couleurs : rouge ou bleu. Sur le rouge, vous avez toutes les infractions spécifiques aux violences faites aux femmes. Si la personne ne veut pas s’exprimer, elle a juste à pointer du doigt ce panonceau et elle sera dirigée vers un circuit bien spécifique".
Toutes les plaintes sont prises au sérieux. Ici, à La Réunion, il n’y a aucune plainte qui est renvoyée. Le Parquet est directement avisé quand il y a un signalement de femme en danger. Il n’y a pas de laxisme.
Mickaël Hoarau, syndicaliste UNSA Police