Affaire des emplois présumés fictifs à la Région : jugement attendu le 21 mai prochain

Didier Robert et 10 co-prévenus comparaissent dans l'affaire des emplois présumés fictifs au cabinet de la Région.
Cinquième jour de procès, ce vendredi 19 avril, pour Didier Robert et les 10 autres prévenus qui comparaissent dans l’affaire des embauches au cabinet de la Région. Après les réquisitions de la procureure de la République hier, les plaidoiries des avocats de la défense se sont poursuivies jusqu'en milieu d'après-midi. Le délibéré sera rendu le mois prochain.

Le procès, qui devait se terminer mercredi, a joué les prolongations pendant 48h, avec les plaidoiries de la défense. Pendant cinq jours, Didier Robert et 10 co-prévenus ont comparu au tribunal correctionnel de Saint-Denis dans l’affaire des emplois présumés fictifs au cabinet de la Région.

1 an de sursis et 5 ans d’inéligibilité requis

L’ancien président de Région est poursuivi pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêt. Hier, jeudi 18 avril, les réquisitions sont tombées : 12 mois avec sursis, 5 ans d’inéligibilité, 50 000 euros d’amende et une interdiction d’exercer toute fonction publique.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

Cinquième et dernier jour d'audience pour le procès qui implique Didier Robert et ses ancien collaborateurs à la Région. Tous les avocats ont plaidé la relaxe. La décision a été mise en délibéré.

Les avocats de la défense plaident la relaxe

Ce vendredi 19 avril, était consacré à la suite des plaidoiries des avocats de la défense, celui de Didier Robert étant le dernier à s’exprimer. Chacun des avocats a longuement pris la parole, pour défendre son client. Les prévenus plaident dans leur ensemble une relaxe.

Les huit personnes poursuivies pour avoir occupé un emploi présumé fictif en échange d’un soutien politique affirment toutes qu’elles ont travaillées et mérité leur salaire.

Ces personnalités de la vie politique ou socio-culturel de La Réunion "sont des personnes un peu extraordinaires ", affirme Me Laurent Payen. L’avocat de Jean-Louis Lagourgue alors 1er vice-président de la Région illustre son propos en prenant l’exemple d’Yves Ferrières, un homme qui n’a jamais pris de vacances et qui a permis de lancer la construction du port de Sainte-Marie, un dossier qui était complètement paralysé jusqu’alors.

Pour la défense du principal prévenu, Me Philippe Creissen dénonce aussi une enquête mal ficelée et menée à charge. Il s'en est pris au parquet, en qualifiant d'"intolérable l'incompétence" avec laquelle la magistrate en charge de l'accusation a formé ses réquisitions.

L'affaire a été mise en délibéré en fin d'après-midi. La décision sera rendue le 21 mai prochain.