La décision du tribunal correctionnel de Saint-Denis est tombée cet après-midi. La Sénatrice de La Réunion est relaxée dans l’affaire de l’embauche au Sdis de son ancienne femme de ménage et de son ancien jardinier.
Le tribunal prononce la relaxe Nassimah Dindar, faute de preuves. Le procureur avait pourtant requis 5 mois d’emprisonnement avec sursis et 2 ans d’inéligibilité à l’encontre de l’actuelle sénatrice de La Réunion.
Des embauches conformes
Lors de son audience le 3 mars dernier, Nassimah Dindar avait rappelé que l'embauche de son ancienne femme de ménage et de son ancien jardinier ont été réalisées en conformité avec la réglementation. En atteste le contrôle de légalité opéré par la préfecture. Mais " Madame Dindar n’est pas une débutante ", répondait Eric Tuffery, le procureur de la République avant de compléter "qu'elle viole les règles qu’elle connaît par cœur ".
Des faits présumés de "prise illégale d’intérêt"
Ce sont deux rapports de la Chambre Régionale des Comptes qui avaient incité le parquet de Saint-Denis à ouvrir une enquête en 2018, après examen de la gestion du SDIS, le Service Départemental d’Incendie et de Secours, chaperonné par le conseil départemental que la prévenue présidait à l’époque. La femme de ménage et le jardinier qui travaillaient pour l’élue à titre personnel travaillaient aussi au SDIS. Ont-ils été embauchés parce qu’ils connaissaient personnellement Nassimah Dindar, à l'éoque la Présidente du Département ?
Des faits que l'intéressée contestent. Elle affirme qu’elle ne faisait que signer les contrats qui lui étaient soumis par la direction des ressources humaines du SDIS.