i la nuit a été plus calme dans le chef-lieu à Saint-Denis, des affrontements violences et des commerces ont été vandalisés à Bras-Panon dans l’Est. D’autres incidents violents ont été signalés à La Rivière Saint-Louis ou encore à Saint-André.
Si la nuit de mercredi 21 à jeudi 22 novembre a été plus calme que les nuits précédentes dans le chef-lieu à Saint-Denis, elle ne l’a pas été partout dans l’île. Des violences ont éclaté à Saint-André et Bras-Panon dans l’Est, et au Tampon et à Saint-Louis au Sud. La préfecture de La Réunion indique ce matin que seize personnes ont été interpellées la nuit dernière par les forces de l’ordre.
Ce matin, le maire de Bras-Panon, Daniel Gonthier "déplore les événements graves qui se sont produits cette nuit en marge de la manifestation des Gilets Jaunes, à Bras-Panon". "Si je comprends les revendications du mouvement et la légitimité de la colère des personnes qui vivent dans la précarité et l’espoir d’un lendemain meilleur, je ne peux tolérer que des actes aussi malveillants soient mis en œuvre et impactent ceux qui font vivre notre île". Le maire a déclenché le plan ORSEC à 8h et appelle au calme.
La préfecture estime ce matin que "l’arrêté restreignant la circulation des personnes et des véhicules entre 21 h et 6 h dans 14 communes de l’île, ainsi que la mobilisation de renforts de militaires de la gendarmerie nationale ont permis sur différentes parties de l’île aux forces de l’ordre de répondre dans la durée, en sécurité, aux violences urbaines inacceptables". Les autorités ont d’ailleurs profité de la nuit pour assurer plusieurs approvisionnements. Des éleveurs ont été réapprovisionnés en aliments, mais aussi des hôpitaux en médicaments. Enfin, l’approvisionnement de l’aéroport en carburant a pu être fait. Des camions citernes s’y sont rendus escortés par des blindés de la gendarmerie.
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Déferlement de violences à Bras-Panon
Le couvre-feu est en vigueur sur quatorze communes dont Bras-Panon. Pourtant hier soir, il n’a pas été respecté. La commune de l’Est a connu un véritable déchaînement de violences. Des affrontements ont opposé jeunes casseurs et forces de l’ordre. Des commerces ont été vandalisés et pillés. Les forces de l’ordre ont tenté de limiter les dégâts, mais la situation était particulièrement tendu. Un magasin de fruits et légumes de Bras-Panon a été la cible des casseurs. La gérante témoigne :Ce matin, le maire de Bras-Panon, Daniel Gonthier "déplore les événements graves qui se sont produits cette nuit en marge de la manifestation des Gilets Jaunes, à Bras-Panon". "Si je comprends les revendications du mouvement et la légitimité de la colère des personnes qui vivent dans la précarité et l’espoir d’un lendemain meilleur, je ne peux tolérer que des actes aussi malveillants soient mis en œuvre et impactent ceux qui font vivre notre île". Le maire a déclenché le plan ORSEC à 8h et appelle au calme.
La Rivière Saint-Louis
A La Rivière Saint-Louis dans le sud, une pharmacie a été vandalisée entre 2h et 3h du matin par des casseurs. Même scène de violences dans les locaux de la police municipale. Des casseurs se sont introduits et ont mis le feu à des poubelles à l’intérieur de la mairie annexe de Saint-Louis.Réapprovisionnements hôpitaux et aéroport
Plusieurs approvisionnements ont pu être réalisés dont l’approvisionnement des éleveurs en aliments, l’approvisionnement en médicaments de certains hôpitaux et l’approvisionnement en carburant de l’aéroport.La préfecture estime ce matin que "l’arrêté restreignant la circulation des personnes et des véhicules entre 21 h et 6 h dans 14 communes de l’île, ainsi que la mobilisation de renforts de militaires de la gendarmerie nationale ont permis sur différentes parties de l’île aux forces de l’ordre de répondre dans la durée, en sécurité, aux violences urbaines inacceptables". Les autorités ont d’ailleurs profité de la nuit pour assurer plusieurs approvisionnements. Des éleveurs ont été réapprovisionnés en aliments, mais aussi des hôpitaux en médicaments. Enfin, l’approvisionnement de l’aéroport en carburant a pu être fait. Des camions citernes s’y sont rendus escortés par des blindés de la gendarmerie.
Emmanuel Macron veut "rétablir l'ordre"
Dans la nuit, Emmanuel Macron a réagi à la situation à La Réunion. Dans un tweet, le chef de l'Etat explique que "ce qui se passe à La Réunion est grave". "Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues."Ce qui se passe depuis samedi à La Réunion est grave. Nous avons mis les moyens et allons continuer à les mettre : nos militaires seront mobilisés dès demain pour rétablir l'ordre public. Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 21 novembre 2018
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