Alors que la campagne sucrière bat son plein, un agriculteur de Saint-Benoît, victime d'incendies à répétition, fait lui-même des rondes quotidiennes dans son champ de cannes pour préserver sa production. Son combat est teinté de colère et d'abattement.
•
Olivier Bernard, planteur de cannes à sucre dans l'Est de l'île, a instauré un bien triste rituel depuis quelques temps. Tous les jours à 5 heures, il arpente les hectares de son champ pour tenter d'empêcher qu'on y mette le feu. Depuis son installation en 2001, il a subi au minimum un incendie par an. Le dernier, qui date d'à peine deux mois, lui a coûté près de 59 tonnes de cannes. Une perte limitée comparée aux 450 tonnes incendiées en 2017.
Selon l'agriculteur, sa plantation, qui produit 167 tonnes de cannes par hectare pour une richesse de 15%, attire les convoitises et suscite la jalousie.
En cette période de coupe, Olivier Bernard maintient plus que jamais son rituel de ronde car un incendie, avec le vent bien présent, serait dévastateur.
En plus des incendies à répétition, l'agriculteur doit faire face à un autre problème sur son champ : les dépôts sauvages d'ordures.
Le reportage d'Henry-Claude Elma et Willy Fontaine :
Un acte volontaire et criminel?
Olivier Bernard, convaincu que les incendies sont volontaires, prend son sabre avec lui quand il inspecte son champ. Il éprouve une certaine colère face à ceux qui ne respectent pas son travail :Parce qu'à un certain moment ou lé fatigué (...) li voit pa le travay qu'ou la fini fé!
Selon l'agriculteur, sa plantation, qui produit 167 tonnes de cannes par hectare pour une richesse de 15%, attire les convoitises et suscite la jalousie.
En cette période de coupe, Olivier Bernard maintient plus que jamais son rituel de ronde car un incendie, avec le vent bien présent, serait dévastateur.
En plus des incendies à répétition, l'agriculteur doit faire face à un autre problème sur son champ : les dépôts sauvages d'ordures.
Le reportage d'Henry-Claude Elma et Willy Fontaine :