A 18 ans, Hermann Hosteing s’enrôle dans l’armée comme fusiller-marin. En 2012, il revient sur son île natale et s’installe dans le quartier du Tapage à Saint-Louis, sur le terrain de son père. Deux ans plus tard, il décroche sa certification de cultivateur bio. De militaire à militant bio, cet agriculteur âgé aujourd’hui de 42 ans se bat pour une agriculture saine malgré des difficultés qui s’entassent.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Président du GAB, Groupement Agriculteurs Biologiques, Hermann Hosteing demande au préfet et aux collectivités de débloquer les aides d’urgences pour aider les professionnels au bord de l’asphyxie financière.
"On ne se sent pas aider"
Après la crise sanitaire et les cyclones, il avoue être à bout de souffle, comme beaucoup d’agriculteurs, attendant encore les aides d’urgence promises. "Depuis le cyclone, on ne se sent pas aider. Certains ont fait un dossier pour l’aide de l’Etat. On regarde le temps passé à le faire : c’est quatre à cinq jours qu’on ne passe pas dans nos champs ; donc de l’argent perdu. Quand on dit une aide d’urgence, c’est une aide qui doit être faite rapidement" déclare-t-il. "On suffoque déjà car la trésorerie on l’a utilisé pour réparer le chemin, acheté de l’essence, de la matière organique qui deviennent cher".
Ce dernier interpelle les collectivités. Leur profession est aujourd’hui menacée, faute de trésorerie pour faire face aux défis des effets conjugués de l’augmentation des coûts et des lenteurs administratives pour le montage des dossiers de subventions. Des dossiers, dont ils attendent le déblocage.