La préfecture de La Réunion lance une campagne d'information autour des airbags défectueux dont certains véhicules, construits entre 1998 et 2019, sont équipés. Les conducteurs sont invités à vérifier si leur voiture est concernée, afin de faire remplacer leur airbag.
Voilà plusieurs années déjà que le scandale des airbags Takata défectueux a été mise au jour. Pourtant, certains conducteurs pourraient ne pas encore être au fait du danger potentiel que représente cet équipement. C'est pourquoi les préfectures d'Outre-mer, dont celle de La Réunion, lancent à partir du 20 janvier 2025 une campagne d'information des automobilistes.
Il s'agit d'informer le plus grand nombre de conducteurs du danger potentiel représenté par ces airbags, pour qu'ils puissent faire vérifier si leur véhicule est concerné, et si c'est le cas, d'aller faire changer leur équipement auprès d'un garagiste dans les plus brefs délais.
Cette information s'ajoute aux diverses campagnes de rappel des constructeurs, ces dernières année.
"(...) Les préfectures d’Outre-mer, en lien avec les services du ministère chargé des Transports, s’adressent aux conducteurs ultramarins afin de les sensibiliser et de les inciter à vérifier s’ils sont concernés, et à contacter au plus vite le cas échéant un réparateur/garagiste de la marque de leur véhicule qui procédera gratuitement et sans condition au remplacement des airbags défectueux".
La préfecture liste plusieurs marques de véhicules qui pourraient être concernées par les airbags Takata et qui ont lancé des rappels à ce jour : Audi, BMW, Citroën, Cupra, DS, Ford, Honda, Jeep, Land Rover, Mazda, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Opel, Seat, Skoda, Suzuki, Toyota, Volkswagen...
Si votre véhicule a été construit entre 1998 et 2019 :
- vérifiez vos courriers ou contactez le constructeur pour vérifier si vous êtes concerné (renseignements sur https://www.ecologie.gouv.fr/rappel-airbag-takata)
- Si oui, contactez au plus vite un réparateur/garagiste de la marque de votre véhicule pour effectuer le changement d’airbags ;
La réparation de l'airbag est gratuite, et rapide puisqu'elle ne nécessite qu'une immobilisation du véhicule de moins d'une demi-journée.
Pour rappel, les airbags défectueux de la marque Takata sont présents dans de nombreux véhicules construits entre 1998 et 2019. Or, ces équipements peuvent entraîner des blessures graves, voire mortelles lors du déclenchement de l'airbag, au conducteur tout comme au passager avant de la voiture, en raison d'un défaut de construction. Alors que l'airbag est censé réduire les chocs en cas d'accident, celui-ci projette des fragments métalliques lorsque la cartouche qui permet le gonflement de l'airbag éclate.
Depuis un peu moins d'une dizaine d'années, ces airbags défectueux de la marque Takata ont provoqué au moins 15 décès, dont 14 en outre-mer, selon les informations de la cellule investigation de Radio France, publiées dans une enquête très complète ce 8 janvier. La moitié des victimes conduisaient des voitures Citroën C3, mais d'autres marques sont concernées.
Si la majorité des victimes se trouvent en outre-mer, c'est que l'humidité et la chaleur caractéristiques de notre climat augmentent les risques.
"Pour des raisons d’humidité et de chaleur, les véhicules circulant dans les départements et régions d’outre-mer sont plus exposés à ce risque lié au vieillissement et à la dégradation de ces airbags".
Ces airbags fabriqués par le constructeur japonais Takata sont pointés du doigt depuis dix ans. Malgré tout, les rappels de véhicules par les constructeurs ont été tardifs en outre-mer, à partir de 2021 seulement. Les conducteurs de C3 et de DS3 de La Réunion ont à nouveau été alertés par Stellantis en novembre dernier.
A La Réunion, l'airbag Takata a été à l'origine de plusieurs accidents, dont celui mortel d'Emmanuelle Sauger, qui a perdu la vie au volant de sa DS3 à Trou d'eau en septembre 2021.