Un an après, les Gilets Jaunes de La Réunion peinent à mobiliser

S’ils estiment que leur combat n’est pas terminé, les Gilets Jaunes de La Réunion peinent à rassembler. Ce dimanche 17 novembre 2019, date du premier anniversaire du mouvement, des rassemblements ont bien été organisés.

Dans l'Hexagone, le premier anniversaire du mouvement a été marqué hier, samedi 16 novembre, par une flambée de violences, notamment à Paris, place d'Italie avec des barricades, poubelles et voitures enflammées. Près de 28 000 manifestants sont descendus dans la rue, dont 4 700 dans la capitale. Bilan : 147 interpellations pour l'acte 53 Gilets jaunes.

Un an après, 55 % des Français approuvent encore le mouvement, selon un sondage Elabe publié cette semaine.
 

Rassemblements dans le Nord et le Sud

A 9h30, seule une vingtaine de personnes semble avoir répondu à l’appel à la mobilisation lancé à Saint-Denis devant la préfecture. 
Reportage de Nadia Tayama et Alix Catherine.  
La veille, ils étaient autant à s’être retrouvés en fin d’après-midi  pour former une chaîne humaine sur le Barachois.
Dans le Sud, à l'autre point de convergence, ce n’est pas l’affluence des grands jours non plus. Au rond-point des Azalées au Tampon, dernier bastion de Gilets Jaunes, on occupe toujours les lieux. Les sympathisants sont invités à rejoindre les irréductibles pour un pique-nique citoyen à 12h.
 

Occupation d'un supermarché

Ce dimanche 17 novembre au matin, une cinquantaine de Gilets Jaunes ont également entrepris des actions d'occupation de supermarchés, parmi lesquels des militants du groupe Extinction Rébellion.
 

Vie chère, absence de politique environnementale des multinationales de la grande distribution, travail le dimanche restent des thèmes de revendication pour les manifestants.

Reportage de Patrick Smith et Loïs Mussard.  

Et il y a ceux qui ne participeront pas 

Si certains Gilets Jaunes veulent continuer à faire vivre le mouvement par cette forme de mobilisation, pour d’autres ce type d’action n’est plus d’actualité. Après avoir occupé les ronds-points, bloqué les routes, fait entendre leur voix, ils ont assisté au lent essoufflement du mouvement.

Lynda Poudroux était l’une des figures du mouvement local, et s’était surtout faite remarqué lors de sa prise de parole lors des échanges avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Elle a décidé de ne pas participer à cet anniversaire.

Pour elle, le mouvement a aujourd’hui pris une autre tournure et s’interroge sur ceux qui l’influencent désormais. Elle l’explique au micro de Sébastien Autale.