Annick Girardin favorable à un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion

Sur Réunion La 1ère, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin s’est dite favorable à un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion. "Je pense qu’il faut faire une pause". Cette déclaration intervient alors que le groupe Hayot souhaite racheter Vindemia.
"Je pense qu’il faut faire une pause", a déclaré ce jeudi soir, Annick Girardin, sur Réunion La 1ère. La ministre des Outre-mer s’est dite favorable à un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion. "Le moratoire est une pause et on l’arrête lorsqu’il faut reprendre un rythme normal, précise la ministre. Là, il y a besoin de prendre du recul". La ministre ajoute : 
 

Il faut voir comment organiser des centrales d’achats, comment travailler sur des coopératives pour faire qu’il y ait des tarifs abordables pour les petits distributeurs. Il y a ici beaucoup de projets et d’idées, il faut maintenant du concret et des dispositifs existent.


Regardez l'interview d'Annick Girardin sur Réunion La 1ère :  

Une demande déjà formulée

La demande d’un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion n’est pas nouvelle. Face au rachat de Vindemia par le Groupe Bernard Hayot, la Chambre de Commerce (CCIR) et la Chambre de Métiers (CMAR), avaient appelé conjointement à la vigilance. Le 6 septembre dernier, ils réclamaient ce moratoire sur les implantations de grandes surfaces dans l’île. Ils refusent que la "redistribution des cartes dans la grande distribution se fasse au détriment des petits commerces de centre-ville".

La députée réunionnaise Ericka Bareigts a elle aussi appelé à "l’ouverture d’un moratoire sur l’ouverture de grandes surfaces à La Réunion et à favoriser un nouveau modèle de commerce de proximité". "L’annonce de la vente du groupe Vindémia au Groupe Hayot a été cet électrochoc qui nous manquait, même si la prise de conscience paraît tardive", déclarait dans un communiqué la semaine dernière l’ancienne ministre. Elle déplorait "sans doute un manque de vision collective, un projet commun pour faire entrer La Réunion dans la compétition mondiale".