La toute première déclaration à l’adresse de la population était pour les journalistes dans l’enceinte même de l’aérogare.
" Faire ensemble permettra à La Réunion de se relever d’une crise de ces derniers jours.
Je sais qu’il y a un certain nombre de difficultés liées à l’emploi et à la vie chère.
Il y a une obligation pour que l’on puisse s’asseoir tous ensemble pour dialoguer et trouver des points de sortie. C’est beaucoup plus profond que la question des carburants.
La méthode : C’est dialoguer. Je vais commencer maintenant."
Dès sa descente d’avion, la ministre des outre-mer s’est retrouvée au cœur du premier barrage au rond-point de Gillot ou un "mur" (Danièle Dambreville, Réunion la 1ère Radio) de "gilets jaunes" l’attend de pied ferme.
C’est dans une grande confusion que le premier échange a eu lieu.
" Vous aurez tous l'occasion d'échanger avec moi.
Je suis venu parler directement aux Réunionnais.
Je suis venu échanger avec vous.
Je suis à vos côtés pour trouver des solutions pour l'emploi.
Je suis à vos côtés pour trouver des solutions pour la vie chère."
Lorsqu’elle aborde la Réunion qui soufre parce qu’il y a des blocages, c’est la bronca !
Elle poursuit, huée par les manifestants lorsqu’elle rappelle que c’est la 4ème fois qu’elle vient à La Réunion.
" Hier soir, j’étais sur la Route du Littoral avec ma mère et les enfants. Il y a eu des violences gratuites", dit une femme Gilet Jaune.
Une femme prend la parole pour témoigner des violences de "l’Armée Française" (Comprenez des forces de l’ordre car il n’y aucun militaire engagé dans le conflit actuellement !) sur la route du littoral hier soir et demande des excuses du gouvernement français. Une minute de silence a été demandée … et obtenue
Après cette minute de silence, des bravos et une " Marseillaise " entonnée avec force, un début de dialogue semble enfin s’instaurer dans un brouhaha indescriptible.
Un boite sardines 85 centimes komen nou fé ?
Plusieurs " Gillets jaunes " prennent la parole.
"Je suis en CDD et le 15 du mois j’ai plus rien !"
"Nous sommes nombreux à la Réunion, le 20 du mois, à être à découvert"
"Je suis artisan, je vous avoue que l’on en peut plus de payer des impôts."
"J’ai 56 ans, je suis inquiète de voir nos jeunes qui n’ont que le chômage comme horizon."
La ministre a écouté les doléances de ceux qui sont dans le mouvement depuis 10 jours !
Il est 11h15 ! C'est avec beaucoup de retard, lorsque la première étape prend fin.