Apologie du terrorisme : Riad Ben Cheikh fixé ce jeudi

Riad Ben Cheikh sera fixé sur son sort ce jeudi 23 août à 14 heures. Jugé pour apologie du terrorisme et pour outrage à personne détentrice de l’autorité publique, il encourt une peine de 4 ans de prison.
 
Le quadragénaire était jugé le deux août dernier pour apologie du terrorisme et pour outrage à personne détentrice de l’autorité publique. En cause dans cette double affaire, 3 tweets publiés en août 2017, dans lesquels il se réjouissait de la mort en Irak de la journaliste Véronique Robert et souhaitait le même sort au journaliste Nicolas Hénin, ancien otage de Daesh.

Et puis, une interpellation musclée à Saint-Louis au cours de laquelle il s’en était pris aux policiers. Il les avait insultés et menacés. Interpellé à la veille d’un départ en France hexagonale, Riad Ben Cheikh n’avait pas de point de chute connu.

En 2015 il avait déjà été condamné dans une affaire de terrorisme pour avoir aidé une mineure qui souhaitait se rendre en Syrie. La procureur a requis 3 ans à l’encontre de Riad ben Cheikh, mais aussi la levée de son sursis, liée à cette condamnation de 2015. En tout il risque donc 4 ans de prison.

Outre les tweets publiés, les policiers ont pu retrouver dans ses téléphones, ordinateur ou tablette, des milliers de photos liées au djihadisme ou à Daesh. Il était aussi administrateur ou co-administrateur de plusieurs groupes de discussion sur la messagerie cryptée Télégram.

Lors de son procès, il a nié toute radicalisation ou intérêt pour le djihadisme. Riad Ben Cheikh parle de curiosité pour expliquer ces milliers d’images qu’il avait avec lui. Reste à savoir s’il a convaincu les juges du tribunal de Saint-Pierre.

Concernant l’outrage et son comportement face aux policiers venus l’interpeler, Riad Ben Cheikh a violemment nié les faits : un tissu de mensonge selon lui. Des accusations qui l’ont fait sortir de ses gonds pendant ce procès où l’homme donnait une impression de retenue et de maîtrise de soi impeccable la plupart du temps.