En solidarité avec l’appel à la grève national de l’intersyndicale enseignant, les professeurs de La Réunion manifesteront ce mardi 10 novembre à 10h devant le rectorat et devant l’inspection académique. Ils dénoncent l’insuffisance du protocole sanitaire dans les écoles.
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Guillaume Lefevre, président du Snalc Réunion a annoncé qu’un préavis de grève a été déposé pour la journée de mardi 10 novembre. Les enseignants sont appelés à manifester ce mardi à 10h devant le rectorat et l’inspection académique pour dénoncer l’insuffisance du protocole sanitaire mis en place dans les établissements scolaires pour limiter la propagation du coronavirus.
Les syndicats demandent à ce que les classes puissent être divisées par deux pour limiter le nombre d’élèves présents en même temps en cours. Ils sont toutefois conscients que "cela entraîne beaucoup de difficultés pour les collègues pour assurer le travail hybride qui est très compliqué à mettre en place", précise Guillaume Lefevre.
Par ailleurs, Corinne Peyré, secrétaire académique du SNES-FSU Réunion estime que le protocole concernant la division des élèves en groupes "reste très vague."
Pour Guillaume Lefevre, les adaptations prises pour la tenue du baccalauréat ne posent pas de problèmes localement.
Avec la réforme du bac, il n’y a plus de classes divisées comme auparavant, donc "les élèves circulent davantage selon les options et les disciplines", constate Corinne Peyré. Cette circulation des élèves est contradictoire avec le protocole sanitaire établi par Jean-Michel Blanquer.
Un protocole sanitaire jugé insuffisant
Limitation du brassage des élèves, aérations plus régulières des locaux, … ces mesures sanitaires qui s’appliquent à tous les niveaux d’enseignement sont jugées plus difficiles à mettre en place au lycée. La raison : les déplacements des élèves sont plus nombreux et la restauration scolaire est plus complexe. Guillaume Lefevre estime qu’il est "difficile d’enseigner dans de telles conditions."Les syndicats demandent à ce que les classes puissent être divisées par deux pour limiter le nombre d’élèves présents en même temps en cours. Ils sont toutefois conscients que "cela entraîne beaucoup de difficultés pour les collègues pour assurer le travail hybride qui est très compliqué à mettre en place", précise Guillaume Lefevre.
Par ailleurs, Corinne Peyré, secrétaire académique du SNES-FSU Réunion estime que le protocole concernant la division des élèves en groupes "reste très vague."
Il n’est pas encore défini que les cours en présentiel auront lieu en demi-groupe. Or nous, c’est ce que nous demandons.
Quelles adaptations à La Réunion ?
La situation locale est différente de celle de l’Hexagone. Premièrement, il n’y a pas de confinement à La Réunion, donc les enseignants travaillent dans "des conditions plus ou moins normales", selon le président du Snalc Réunion. Seules les personnes vulnérables sont tenues de rester chez elles si elles peuvent bénéficier du télétravail. Elles peuvent également demander une dérogation en faisant valoir leur vulnérabilité.Pour Guillaume Lefevre, les adaptations prises pour la tenue du baccalauréat ne posent pas de problèmes localement.
Nous n’avons pas forcément de soucis concernant les épreuves qui doivent se faire pour le bac. Nous avons une adaptation locale par rapport au calendrier.
Absence de mesures spécifiques pour les collèges
"Ce qui nous inquiète autant sur le plan national que sur le plan local, c’est qu’il n’y a rien pour les collèges", déplore Corinne Peyré. Les syndicats demandent donc à ce que ce protocole sanitaire soit revu "de façon sérieuse parce que nous sommes inquiets pour la santé des élèves mais aussi des personnels dans les établissements."Limiter le brassage pour limiter les contaminations
"Si on veut stopper la chaîne de contaminations, il faut prendre des mesures", estime Corinne Peyré. Si pour l’instant il n’y a pas de mesures de restrictions fortes à La Réunion, "nous ne sommes pas à l’abri d’une contamination plus grande", rappelle-t-elle.Avec la réforme du bac, il n’y a plus de classes divisées comme auparavant, donc "les élèves circulent davantage selon les options et les disciplines", constate Corinne Peyré. Cette circulation des élèves est contradictoire avec le protocole sanitaire établi par Jean-Michel Blanquer.