Les salariés du public et du secteur privé sont appelés à la mobilisation le jeudi 4 février prochain. Un appel à la grève interprofessionnel, intersyndical et national pour dénoncer les " décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse ", selon les syndicats.
La santé le 21 janvier, l’éducation nationale le 26 janvier, l’énergie le 28 janvier, les appels à la mobilisation se multiplient en ce début d’année. Les organisations syndicales ont engagé un processus de mobilisations pour "la préservation et le développement de l’emploi et des services publiques, contre la précarité".
Des "décisions gouvernementales désastreuses"
Dans ce contexte de pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales, elles estiment que les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. Le plan de relance du gouvernement ne vient pas rompre avec " les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale ", selon les syndicats.
Pour l’intersyndicale, le gouvernement plonge une grande partie de la population, et notamment la jeunesse, dans la précarité et la pauvreté. Les gagnants sont, selon elle, toujours les mêmes, les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôt.
" La situation des salariés, des travailleurs de façon générale, s’aggrave considérablement en ce moment. Au siège de la CGTR, on reçoit tous les jours des salariés de petites entreprises qui font l’objet de licenciement du fait des baisses d’activité, du fait du manque d’aides de la part de l’Etat. Il y a des aides avec le chômage partiel, mais cela ne suffit pas. "
Plans et réformes contestés
Les organisations syndicales veulent un véritable plan de relance, combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires. Le gouvernement fait l’inverse, selon elles. Elles prennent pour exemple la revalorisation du SMIC à moins d’1% pour 2021, les soignants qui dénoncent un plan Ségur " au rabais et beaucoup de professionnels oubliés ", le point d’indice qui reste gelé pour l’ensemble des fonctionnaires ou encore le Grenelle de l’éducation au point mort.
Pour l’intersyndicale, " les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public ". Un appel interprofessionnel national à la mobilisation et à la grève le 4 février a été lancé. Un défilé est programmé dans la rue de Paris à Saint-Denis, depuis le Jardin de l’Etat.