Application de la CNL Réunion : la barre du millier de signalements pour logement indécent franchie

L'application, gratuite, propose de faire remonter les problèmes d'insalubrité que peuvent rencontrer des locataires
Plus de 1 000 locataires ont utilisé l'application de la CNL Réunion pour signaler un logement considéré comme indécent ou insalubre. La Confédération nationale du logement affirme que le nombre de déclarations a été multiplié par cinq depuis le lancement de cette application gratuite en février 2022.

Développée pour faciliter les démarches des locataires confrontés à un logement indécent ou insalubre, l'application pour smartphone de l'antenne réunionnaise de la Confédération nationale du logement serait de plus en plus utilisée, selon Erick Fontaine, l'un des administrateurs de l'organisation.

Depuis son lancement en février 2022, plus de 1 000 locataires ont eu recours à ce nouvel outil pour faire signaler des problèmes graves d'infiltration ou encore de moisissures.

Le nombre de déclarations a ainsi été multiplié par cinq, indique encore Erick Fontaine. "L'habitat indigne est un fléau à La Réunion et la situation se dégrade de jour en jour", réagit-il.

La Confédération nationale du logement de La Réunion est notamment à l'origine de la création d'une application "anti insalubrité"

Une majorité de signalements à Saint-Denis

Une fois la déclaration faite, des contrôles sont effectués par les autorités compétentes. L'objectif pour les locataires étant que des travaux puissent être réalisés dans les meilleurs délais.

"Et la plus grande partie des déclarations de logements indécents, c'est pour des immeubles neufs", déplore aussi Erick Fontaine. Les problèmes d'assurance, ça ne doit pas être le problème des locataires !"

Autre enseignement concernant ces signalements : la majorité sont concentrés dans le chef-lieu, à Saint-Denis avec 38% des déclarations, loin devant le Port (10%), ou encore Sainte-Marie, Saint-Pierre et Saint-André (7%).

Les logements privés également concernés

Ces déclarations concernent aussi bien les logements sociaux que les logements du privé. Selon les chiffres d'Erick Fontaine, l'ensemble des bailleurs sociaux sont concernés dans les déclarations reçues mais la SIDR cumulerait à elle seule, près de 40% des signalements.

Un chiffre à rapporter aux 22% de déclarations concernant le secteur privé et aux 17% de signalements concernant la SIDR, bailleur qui dispose d'un parc locatif quasi équivalent à celui de la SIDR, souligne encore Erick Fontaine.