Une saison cyclonique tardive et resserrée, mais aussi exceptionnelle.
Emmanuel Cloppet , directeur régional de Météo France le souligne "avoir deux systèmes qui génèrent des alertes cycloniques aussi proches, c’est inédit".
Invité de Réunion 1ère, il estime qu’il est possible qu’un troisième phénomène pourrait concerner l’île d’ici la fin de saison.
Des cyclones jusqu'en avril
Bien qu'aucune formation de système dépressionnaire ne soit prévue dans les cinq prochains jours, la saison s’étire jusqu’au mois d’avril. Cette probabilité est renforcée par les trajectoires des précédents météores. Ils étaient plutôt orientés vers l’Est, et donc potentiellement menaçants pour les terres habitées des Mascareignes et Madagascar.
Polémique sur l’alerte rouge durant Emnati
Le directeur de Météo France rappelle que l’alerte rouge est décidée en fonction des conditions climatiques. Bien que la dégradation du temps est moindre par rapport à Batsirai, Emnati a fait souffler des vents violents sur les hauteurs de l’île, et déferler une forte houle sur le littoral.
Autre paramètre ayant motivé le déclenchement de l’alerte rouge: "un simple écart de trajectoire dans les marges d’incertitude classiques aurait pu générer un impact plus violent, explique Emmanuel Cloppet. Dans les hauts notamment, avec de potentielles rafales à 150 km/h."
Enfin, comme l’a d’emblée annoncé le préfet, lors de sa conférence de presse dimanche après midi, il y avait un risque d’accumulation d'eau dans les sols après le passage de Batsirai, qui a fragilisé le département.
Un système d’alerte par région n’est pas souhaitable
Emmanuel Cloppet, directeur régional de Météo France, rappelle que le choix a été fait de "ne pas territorialiser les alertes". Il rappelle que le confinement serait difficile à appliquer sur une seule région tandis que de nombreuses personnes vivent dans un secteur et travaillent dans un autre.
Regardez l'interview d'Emmanuel Cloppet, sur Réunion1ère :