Face à l’arrêt annoncé du chantier de la Nouvelle Route du Littoral, les transporteurs annoncent vendredi 4 octobre qu’une "mobilisation est à prévoir la semaine prochaine" s’ils ne sont pas reçus par les autorités. Ils se mobiliseront aussi lors de la visite présidentielle en octobre.
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"Une mobilisation est à prévoir la semaine prochaine si les autorités (Préfecture, DEAL, Région et Département), ne reçoivent pas les transporteurs au plus vite, avant lundi", prévient Didier Hoarau, président de l’OTI, l’Organisation des Transporteurs Indépendants. "La semaine prochaine, les transporteurs ne bossent plus. On est en train de crever. On n'arrive plus à s'en sortir, on n'arrive plus à gérer nos personnels". Une quarantaine de transporteurs sont réunis ce vendredi 4 octobre au siège de la FNTR à Saint-André.
Hier, ils avaient évoqué la possibilité de bloquer l’île dès lundi pour se faire entendre. Ce matin, ils affirment qu'ils "ne prendront pas la population en otage". Dans leur viseur : "les décideurs", disent-ils. Ils demandent des engagements, notamment de la part de la Région, le maître d'ouvrage du chantier. "Nous sommes en colère, c’est le dernier appel au dialogue, prévient Joël Mongin, président de la FTOI. Il faut agir maintenant, car le 19 décembre, nous serons en congés pour un mois. Il sera alors trop tard, le chantier s'arrêtera en mars 2020. C'est aujourd'hui qu'il faut se bouger".
Les précisions de Réunion La 1ère :
La solution de l’importation de roches mauricienne est fortement critiquée par la FNTR. Les transporteurs souhaitent plutôt s’approvisionner en roches massives dans les champs des agriculteurs réunionnais qui seraient riches d’andains. Selon le président de la FNTR, faire venir des roches de Maurice est "inconcevable car les roches ne manquent pas à La Réunion". Selon l’ancien président de la FNTR, Jean-Bernard Caroupaye, ces roches mauriciennes sont "la goutte qui a fait déborder le vase". "Aujourd'hui, 1000 emplois sont menacés, il manque 2 millions de tonnes de roches massives", assure-t-il.
Le chantier de la NRL au ralenti
La Fédération Nationale des Transporteurs Routiers (FNTR) a tenu une conférence de presse, en présence notamment des représentants de l'OTI (Organisation des Transporteurs indépendants) et la CTTR (Coopérative des Transporteurs et Terrassiers Réunis). Face à l’arrêt annoncé du chantier de la Nouvelle Route du Littoral, les transporteurs expriment leurs difficultés et mettent en garde.Hier, ils avaient évoqué la possibilité de bloquer l’île dès lundi pour se faire entendre. Ce matin, ils affirment qu'ils "ne prendront pas la population en otage". Dans leur viseur : "les décideurs", disent-ils. Ils demandent des engagements, notamment de la part de la Région, le maître d'ouvrage du chantier. "Nous sommes en colère, c’est le dernier appel au dialogue, prévient Joël Mongin, président de la FTOI. Il faut agir maintenant, car le 19 décembre, nous serons en congés pour un mois. Il sera alors trop tard, le chantier s'arrêtera en mars 2020. C'est aujourd'hui qu'il faut se bouger".
Les précisions de Réunion La 1ère :
Mobilisation lors de la visite de Macron
Les transporteurs comptent aussi se mobiliser durant la visite présidentielle d’Emmanuel Macron prévue fin octobre, à La Réunion. Ils n'ont pas dit quelle forme prendrait cette mobilisation. Jean-Gaël Rivière, président de la FNTR, rappelle : "à l'origine, une équité dans la répartition du travail avait été décidée : le chantier du viaduc pour les multinationales, la digue pour les petites entreprises réunionnaises. Aujourd'hui, le maître d'ouvrage ne respecte pas ses engagements". Selon le président de la FNTR :Ce chantier devait relancer notre activité, nous venir en aide au moment où la commande publique était quasi inexistante, nous avons investi dans 200 camions, le transport représente 500 emplois directs et indirects.
Les roches mauriciennes
Depuis que les procédures judiciaires se multiplient sur les carrières de l’île, le chantier de la Nouvelle Route du Littoral tourne au ralenti. Le Groupement d’Intérêt Economique prévient que si aucune solution n’est trouvée pour l’approvisionnement en roches massives, le chantier s’arrêtera en mars 2020.La solution de l’importation de roches mauricienne est fortement critiquée par la FNTR. Les transporteurs souhaitent plutôt s’approvisionner en roches massives dans les champs des agriculteurs réunionnais qui seraient riches d’andains. Selon le président de la FNTR, faire venir des roches de Maurice est "inconcevable car les roches ne manquent pas à La Réunion". Selon l’ancien président de la FNTR, Jean-Bernard Caroupaye, ces roches mauriciennes sont "la goutte qui a fait déborder le vase". "Aujourd'hui, 1000 emplois sont menacés, il manque 2 millions de tonnes de roches massives", assure-t-il.