Situation de crise sanitaire oblige, le navire accompagné de la frégate légère furtive Guépratte ont été dépêchés dans la zone Océan indien dans la cadre de l'"opération Résilience", opération de lutte contre le coronavirus. Le Mistral a à son bord, 200 marins dont 11 Réunionnais et 8 Mahorais, sans oublier près de 140 officiers-élèves en formation.
Ces bâtiments de la Marine nationale, engagés dans la misson Jeanne d'Arc, devraient arriver à La Réunion, demain, vendredi 10 avril.
Principalement, un soutien logistique
Au départ, assez floue, la mission de ce véritable "coûteau suisse " est désormais plus claire. Il assurera essentiellement le transport de fret humanitaire et logistique. " On va certainement l'utiliser dans sa capacité de transport logistique, précise le Général Yves Métayer, commandant supérieur des Forces armées de la zone zud océan Indien (FASZOI).
Un pont aérien est en cours entre La Réunion et Mayotte pour ravitailler Mayotte.Il est fort possible que ce pont ne soit pas suffisant. Et le Mistral va offrir une capacité complémentaire de transport maritime. Jusqu'à 1 000 tonnes de fret, ce qui est considérable. Et on va certainement optimiser cette capacité et l'utiliser en cette fin de semaine "
Le Mistral servira donc principalement à ravitailler Mayotte en produits de première nécessité et en matériel médical.
Le Mistral ne sera pas utilisé comme un navire-hôpital
Pas question donc, que ce navire se transforme en hôpital. Même si dans un premier temps le Premier ministre, Edouard Philippe avait expliqué que ce bateau viendrait « soulager les hôpitaux ». Quelques jours plus tard, à l'issue du conseil des ministres, le 1er avril, la porte-parole du gouvernement, Sybeth Ndiaye, affirme qu’il ne s’agirait pas d’un « navire hôpital » mais d’un « soutien logistique ».
🔴Coronavirus : le Dixmude et le Mistral "ne seront pas utilisés comme des bateaux-hôpitaux" (Sibeth Ndiaye)https://t.co/yVEr4EjTz6 pic.twitter.com/aMLFXwhoWZ
— La1ere.fr (@la1ere) April 1, 2020
" Ces deux porte-hélicoptères ne seront pas utilisés comme des bateaux-hôpitaux. Ils vont transporter du matériel sanitaire. Ils apporteront un soutien logistique important, notamment en matière de sécurité civile car ils embarquent des hélicoptères qui seront importants pour pouvoir réaliser par exemple des évacuations sanitaires rapides ". Sibeth Ndiaye - porte-parole du gouvernement
En effet, pour l'instant l'armée ne bénéficie pas aujourd'hui, de ressources humaines et matérielles nécessaires pour l'adapter.
Pour autant, une réflexion est menée pour le faire en cas de crise sanitaire grave, à La Réunion et à Mayotte.