Arrivés la semaine dernière à La Réunion, les sept migrants seront renvoyés par avion au Sri Lanka

Le 7 décembre, un bateau de pêche transportant sept ressortissants sri-lankais avait accosté à La Réunion
Les sept migrants arrivés le 7 décembre dernier à La Réunion vont devoir rentrer au Sri Lanka. Avec leurs avocats, ils contestaient devant le tribunal administratif la décision de refus d'entrée sur le territoire rendue par la préfecture. Mais les juges ont donné raison aux services de l'Etat.

Arrivés à La Réunion le 7 décembre dernier à bord d'un bateau de pêche, les sept migrants sri-lankais ont joué leur dernière cartouche devant le tribunal administratif de Saint-Denis.

Assistés d'avocats, ils contestaient mercredi 13 décembre la décision de refus d'entrée sur le territoire rendue par la préfecture, mais cette décision a finalement été validée par les magistrats de la rue Félix-Guyon.

Un avion prévu pour leur réacheminement

Les ressortissants sri-lankais seront donc prochainement renvoyés dans leur pays. "Nous n'avons pas de date de retour pour eux mais nous savons qu'un avion pourrait être mis à disposition pour leur réacheminement au Sri Lanka", indique Me Sophie Renaudin, qui représente deux des sept migrants.

Pour justifier de la décision de refus d'entrée sur le territoire français, la préfecture défend que les migrants n'avancent que des motivations économiques, puisqu'ils expliquent fuir la misère de leur pays. Des arguments qui ne permettent pas de justifier une demande d'entrée selon la loi.

Pas d'appel de la décision

Les avocats des sept Sri-Lankais ont pourtant également fait état des persécutions subies par leurs clients de la part du pouvoir en place dans leur pays, ainsi que des menaces de morts qui pèseraient contre eux en cas de retour. Des éléments pas suffissament étayés, ont estimé les magistrats du tribunal administratif.

Les sept hommes âgés de 21 à 38 ans devraient donc être rapatriés d'ici quelques jours. Un appel de la décision de la juridiction administrative est possible, mais comme il n'est pas suspensif, il interviendrait après le retour au pays des migrants.

Leurs avocats ont ainsi décidé de ne pas se lancer dans une procédure qui s'avèrerait inutile et porteuse de faux espoirs. Leur demande d'asile formulée parallèlement auprès de l'OFPRA, l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides, aura également été vaine.