Assises : la victime confirme l'accusation, mais ne sait plus si elle a repoussé le violeur

Le violeur et son complice, âgés respectivement de 44 et 52 ans, avaient été condamnés à 6 ans de prison en Mars 2015. Comme en première instance, ils réaffirment depuis lundi que la « victime » était consentante. Une victime qui hésite à confirmer sa première version des faits.

Lors de la première journée d'audience, la défense des accusée a tenté de semer le doute dans l'esprit des jurés en réaffirmant que la victime était consentante. Selon eux, comme ne cesse de le clamer leurs clients, la Bénédictine avait accepté d'avoir des relations sexuelles tarifées avec les deux accusés. Interrogée par le président du tribunal et les avocats de la défense, la quadragénaire hésite, se contredit avant de verbaliser son malaise : « Je n'ai jamais demandé à être violée ». En une phrase, elle vient de balayer les questions qui commençaient à poindre dans l'esprit du jury.

Paroles contre paroles

Cette affirmation de la victime n'a pas empêché les avocats de la défense de s'engouffrer dans la brèche. Pour eux, la « prétendue » victime qui vendait ses charmes dans son quartier de Saint-Benoît était d'accord. Elle ne voulait pas porter plainte. Il n'y a pas la moindre preuve pour étayer cette accusation. Reste le désarroi dans lequel était cette femme quand sa fille et une amie l'on retrouvé le 9 Février 2011 au petit jour. Elle pleurait et avait une marque rouge sur le visage... Ces témoignages suffiront-ils à confirmer la culpabilité des deux accusés. 
En Mars 2015, le violeur et son complice avaient été condamnés à 6 ans de prison.